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16 mars 2012 5 16 /03 /mars /2012 13:42

Savent-ils qu’on leur veut du bien ?

Les chiens savent-ils que nous leur voulons du bien lorsque la nécessité fait que nous devons agir physiquement sur eux ?

Benji fuit le plus loin possible dès qu’il voit ses maîtres ouvrir le placard où est rangée sa brosse. Hectra baisse le regard, lèche ses babines, reste totalement immobile et raidit ses membres mais tolère sans agressivité qu’on lui nettoie les oreilles alors qu’il est évident qu’elle déteste cela, et pire, que cela lui fait mal. Maxou quant à lui, a déjà mordu le vétérinaire lors d’un simple vaccin et montre les dents dès qu’on s’approche pour soigner un petit bobo.

Nos chiens ne savent-ils donc pas que nous leur voulons du bien ?

Leur réalité n’est pas notre réalité

En fait non, certains sujets n’arrivent pas à percevoir la finalité de nos comportements. Comment pourraient-ils, d’ailleurs, savoir que nous les malmenons un peu, pour leur bien ? Certes, de très nombreux individus restent stoïques et tolérants en attendant que le mauvais moment soit passé. Mais il en est d’autres qui ne se laissent pas agresser et qui tentent de faire valoir leur droit de « légitime défense ».

Encore une fois, nous croyons les aider mais des chiens comme Maxou ne le voient pas ainsi, ils ressentent un danger et cherchent logiquement à y échapper, soit en communiquant, soit en se montrant passifs ou… agressifs.

Comment faire alors ?

Pour des chiens comme Benji et Hectra qui montrent leur peur ou leur désapprobation de manière pacifique, on peut tenter d’associer une félicitation verbale, une récompense ou un jouet qu’ils apprécient (surtout pas une plainte comme « oooooh, mon pauvre BENJIIII ! » qui renforcerait sa réticence), afin de faire passer plus vite la séquence désagréable.

Pour Maxou et ses congénères belliqueux, par contre, il n’y aura pas d’autre moyen pour se protéger tout en exécutant les actes nécessaires que d’utiliser très ponctuellement des accessoires mécaniques telle la muselière.

La technique de l’habituation

Quel que soit l’âge du chien, il est toujours possible de tenter de le familiariser aux accessoires du quotidien et de le manipuler avec précautions, en suivant le processus d’habituation déjà exposé de nombreuses fois dans ces colonnes : le 1er jour 3 secondes à plusieurs reprises avec association d’élément gratifiant, le 2e jour 1 minute, le 3e jour 3 minutes… et s’il montre des signes de stress, on recommence à l’étape précédente. Pour une réussite optimale, ceci aurait dû être fait depuis sa plus tendre enfance, pour qu’il apprenne à accepter d’être touché.

Enfin, pour que ces instants désagréables fassent très vite partie du passé, un grand moment de détente sera indispensable pour qu’il récupère de ses émotions.

Laurence Bruder Sergent pour les Dernières Nouvelles d'Alsace

www.vox-animae.com

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