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29 septembre 2006 5 29 /09 /septembre /2006 20:27

pour les Dernières Nouvelles d'Alsace du 1er Octobre

 

   De nos jours les lieux pour trouver son compagnon à quatre pattes se multiplient, pour satisfaire au maximum la demande pressante des amis des bêtes. Outre les éleveurs professionnels ou les particuliers qui veillent à la qualité des chiots qu’ils font naître, il est possible d’acheter son chien dans des magasins, des marchés et même des « foires aux chiens ». Achat réfléchi ou coup de cœur peuvent être satisfaits en quelques heures.

Malheureusement, comme dans tous les milieux, il y a les gens sérieux et ceux qui veulent rentrer un maximum d’argent en un minimum de temps.

Sachez que les premières semaines de vie du chiot conditionnent pour toujours sa vie d’adulte. On comprend alors aisément à quel point il faut être prudent au moment de signer le chèque !

Comment faire le bon choix, puisque la décision d’adopter un animal vous engage pour les dix prochaines années, au moins ?

Premier critère : les géniteurs. Il est indispensable que vous puissiez voir au moins la mère ou l’adulte qui s’occupe des chiots si celle-ci est défaillante. C’est en effet au travers des adultes qu’ils côtoient que les petits apprennent les règles de la vie. S’ils voient un adulte peureux ou agressif, ils reproduiront ce comportement parce que c’est le seul qu’ils auront jamais vu. Passez donc votre chemin si vous observez des chiens se comportant de manière déplacée, car ils influenceront les petits.

D’autre part, n’achetez jamais un chiot de moins de 8 semaines. Il a besoin de sa maman jusqu’à cette période-là, c’est absolument indispensable ! Si l’on vous avance l’argument de la mère qui repousse les petits, dites-vous bien qu’elle sait exactement de quoi ils ont besoin, qu’elle est en train de leur apprendre l’autonomie mais que ce n’est pas encore pour autant le moment de les laisser partir dans la nature ! Laisseriez-vous votre tout jeune enfant tout seul dans la rue sous prétexte qu’il doit devenir indépendant ?

Autre point important : le lieu de naissance, le contexte dans lequel il a grandi. Là aussi, autant que vous soyez au courant dès le départ des difficultés qui vous attendent. Si vous habitez en ville et que vous choisissez un chiot élevé en pleine montagne, il faudra vous attendre à ce que votre compagnon ressente de la crainte face au chahut citadin qui contraste avec tout ce qu’il a connu jusque là. Plus votre chiot est âgé au moment où il quitte son élevage pour arriver chez vous, plus ces peurs seront grandes.

Il existe bien d’autres critères à prendre en compte, mais le propos ici est de mettre en garde les amoureux des animaux qui peuvent se faire berner alors qu’ils ont toutes les bonnes intentions du monde. Vous pouvez tomber sur le chien parfait lors d’une foire aux chiots, mais vous pouvez aussi avoir à récupérer un individu totalement inadapté à votre vie, ce qui vous occasionnera beaucoup de soucis. Il est donc vivement conseillé de bien réfléchir plutôt que d’acheter le premier venu, aussi adorable soit-il.

   

 

 Laurence Bruder Sergent

www.comportement-canin.com

 

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15 septembre 2006 5 15 /09 /septembre /2006 15:14
 
 
Bonjour à tous,
 
 
j'ai le plaisir de vous annoncer que le livre "la cause des chiens" est disponible. Destiné aux propriétaires de chiens de compagnie, j'y aborde les notions de base d'éthologie (voir le résumé ci dessous).
 
Son prix de vente est de 20 € TTC.
 
 
Pour vous le procurer, vous disposez de plusieurs moyens :
 
  • Adresser un chèque de 24.80 Euros (frais de port inclus) en précisant LISIBLEMENT l'adresse d'expédition en France, à l'adresse suivante :

Laurence Bruder Sergent
Comportementaliste
13 rue de MOLSHEIM
67 280 OBERHASLACH

Prix de vente du livre : 20 € / Frais de port pour un exemplaire : 4.80 €

  • Adresser un virement de 24.80 Euros aux coordonnées bancaires suivantes sans oublier de préciser l'adresse de livraison (par exemple à l'email info@comportement-canin.com)  
RELEVE D'IDENTITE BANCAIRE
Identifiant national de compte bancaire - RIB    
  Banque Guichet N° compte Clé
10278 01470 00020128601 29
 
Domiciliation
CCM BRUCHE NIDECK
Identifiant international de compte bancaire    
  IBAN (International Bank Account Number)
FR76   1027   8014   7000   0201   2860   129  
 
BIC (Bank Identifier Code)
CMCIFR2A
  Domiciliation
CCM BRUCHE NIDECK
137 GRAND RUE BP 25
67131 SCHIRMECK CEDEX
Tél : 08 20 09 93 11
Titulaire du compte (Account Owner)
MME LAURENCE BRUDER SERGENT
13 RUE DE MOLSHEIM
67280 OBERHASLACH
Remettez ce relevé à tout autre organisme ayant besoin de connaître vos références bancaires pour la domiciliation de virements ou de prélèvements sur votre compte. Vous éviterez ainsi des erreurs ou des retards. PARTIE RESERVEE AU DESTINATAIRE DU RELEVE
 

Vous recevrez votre ouvrage dans les 48 heures suivant la réception de votre paiement.

 
  • Vous rendre à la librairie "Les Capucins" 4 rue du Maréchal Foch à Molsheim avec 20 Euros sur vous
 
  • Venir au terrain de pétanque lors des cours d'éducation canine du samedi après midi (de 14h30 à 16h30) ou du mercredi soir (18h00 à 19h30). Si possible, prévenez-moi de votre venue afin que j'amène le nombre d'exemplaires nécessaires. Merci !
 

Je vous souhaite une bonne journée,

 

Cordialement,

Laurence Bruder Sergent
http://www.comportement-canin.com
http://education-canine.fr.st

 

Résumé du livre :
 

La cause des chiens

 

 

 

 

Vous vous interrogez parfois sur ce qui se passe dans la tête de votre chien ?

 

Vous aimeriez bien savoir ce qu’il pense de vous ?

 

Pourquoi il se bat avec ses congénères ?

 

Pourquoi il fait des bêtises durant votre absence ?

 

Pourquoi il fugue dès que vous avez le dos tourné ?

 

Pourquoi il a peur des autres chiens, des humains, des voitures ou des feux d’artifices, et comment l’aider à surmonter ses craintes ?

 

Pourquoi il a mordu une personne et s’il risque de recommencer ?

 

 

 

Peut-être envisagez-vous d’adopter un chien et vous voulez éviter de commettre des erreurs qui pourraient avoir de sérieuses conséquences plus tard ?

 

Où l’acheter, comment le choisir, que faut-il savoir pour ne pas se tromper ?

Comment lui apprendre à être propre ?

 

Comment procéder pour lui apprendre les bases de la vie en cohabitation avec les humains ?

 

Comment lui faire comprendre que vous êtes le décideur et que ce n’est pas lui qui dicte sa loi ?

 

 

 

La relation entre l’humain et le chien se construit et s’entretient tous les jours. Respect mutuel et compréhension des différences fondamentales entre les deux espèces sont les ingrédients essentiels d’une bonne entente.

 

 

 

 

Laurence Bruder Sergent exerce les métiers de comportementaliste et d’éducatrice de chiens de compagnie.

 

Elle met ses connaissances au service des propriétaires de chiens, ou des simples curieux qui souhaitent mieux connaître l’espèce canine.

 

 

 

 
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15 septembre 2006 5 15 /09 /septembre /2006 13:12
Ce dimanche, venez nombreux avec vos enfants et petits-enfants à la journée de prévention des accidens domestiques à Dambach La Ville, de 10h à 18h00, à la salle polyvalente. Entrée gratuite.
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15 septembre 2006 5 15 /09 /septembre /2006 13:11

 

 Pour les Dernières Nouvelles d'Alsace du 17 septembre 2006

 

 

 

 

Certains propriétaires s’interrogent sur les capacités de leurs compagnons à comprendre la valeur des choses. La tendance qui consiste à attribuer aux animaux des sentiments humains s’appelle l’anthropomorphisme, et rapidement, elle nous incite à croire que nos chiens ont le même système de pensée que nous. Ainsi, certains maîtres sont persuadés que leur animal s’attaque volontairement aux objets qu’ils préfèrent. Ou encore qu’ils sont fiers de gagner des coupes lors de concours de beauté, qu’ils ont l’esprit de compétition, qu’ils savent qu’ils sont les plus beaux. Les exemples ne manquent pas.

Pourtant, lorsque l’on observe leurs attitudes et que l’on cherche raisonnablement à en comprendre les causes, d’autres hypothèses se présentent qu’il faut prendre en compte. L’éthologie est la science qui étudie le comportement des animaux, et comme toute science, elle a le souci de la vérification et de l’objectivité sans laisser la passion et l’émotion altérer son jugement.

Nos animaux sont doués d’une capacité d’observation et d’adaptation à leur environnement exceptionnelles, ils nous connaissent parfaitement pour nous contempler en permanence. Ainsi, plutôt que de croire qu’ils savent quels sont vos accessoires préférés, considérez qu’ils vous voient à longueur de journée accrochés à votre téléphone portable, votre stylo ou à la télécommande. Les chiens peuvent alors se saisir de ces objets et les mâchouiller pour se rassurer en votre absence, s’apaiser d’une angoisse, car ils sont marqués de votre odeur, au même titre que vos chaussons et vêtements.

De même, lorsque l’on observe les concours pour chiens, et surtout les attitudes de ceux qui montent sur le podium ou ceux qui restent au pied des marches, il est rapide d’imaginer qu’ils se sentent fiers ou au contraire tout penauds de ne pas ramener de prix à la maison. Hypothèse : nos amis perçoivent fort bien les émotions de leurs maîtres, et sentent qu’ils sont dépités, en colère ou au contraire, fiers comme des papes ! Et ils s’ajustent, en faisant profil bas ou au contraire, en augmentant leur volume, tenant la tête bien haute et les épaules toutes droites.

Même s’ils n’ont pas le même mode de valeur, nos animaux s’adaptent à nous d’une manière telle, qu’il nous fait plaisir d’y voir une similitude avec les humains. Au risque d’en gommer leur identité et leur différence.

 

 

Laurence Bruder Sergent

www.comportement-canin.com

 

 

 

 

 

 

 

 

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1 septembre 2006 5 01 /09 /septembre /2006 08:43

 pour les Dernières Nouvelles d'Alsace du 3 septembre 2006

 

 

Peut-être avez-vous déjà fait l’expérience d’un chien qui saute sur vos vêtements, et vous êtes vous demandé quelle était la raison de cette attitude, mais surtout, comment la faire passer.

Les nouveaux propriétaires de chiens doivent savoir que les deux premières années sont les plus difficiles, pour eux. C’est durant ce laps de temps qu’ils devront apprendre à leur chiot tout ce qu’il a besoin de savoir pour être un adulte calme, patient et fiable.

Le jeune chien va passer par différents stades, tout à fait normaux, même si les maîtres sont parfois usés par certains comportements qu’ils estiment pénibles.

Les tous jeunes ne sont pas propres, mordillent tout ce qui passe sous leurs dents, ont pour seul but dans la vie de manger et dormir.

Puis viennent les moments de jeux, les promenades, les folles parties de course et de découverte de leur environnement.

Ainsi, lorsque le jeune garnement rencontre de nouvelles personnes, il cherche à les saluer, à montrer son intention amicale et son envie de s’amuser, mais aussi, parfois, à les impressionner en leur signifiant qu’ils pénètrent dans son domaine.

Encore une fois, cette attitude du jeune chien est normale, elle ne signifie pas que votre compagnon a un problème. Certes cela vous agace ou vous indispose, mais cela correspond à un processus normal de développement.

 

 

Comment réagir ?

 

 

 

Qu’il s’agisse de votre propre chien ou de celui de quelqu’un d’autre qui vous saute dessus, commencez par lui tourner le dos au moment où il pose ses pattes sur vous. Il cherche à obtenir votre attention, et s’il constate qu’il n’obtient que la perte du contact avec vous, il cessera, au bout de quelques tentatives, de sauter.

Si cela ne fonctionne pas et si vous en avez la force, repoussez-le fermement en lui disant sèchement « Non ! ».

Enfin, s’il persiste (ce qui arrive fréquemment), il faudra peut-être le garder en laisse afin de le contrôler et de l’empêcher de s’agiter lorsque vous avez de la visite.

Ne vous découragez pas et gardez à l’esprit que la base de la pédagogie, c’est la répétition, donc il vous faudra renouveler souvent l’expérience jusqu’à ce qu’il l’ait mémorisée.

 

 

Laurence Bruder Sergent

www.comportement-canin.com

 

 

 

 

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28 août 2006 1 28 /08 /août /2006 09:47

Pour le magazine ATOUT CHIEN

 

 

 

 

Les vacances se terminent peu à peu et vous songez déjà à la reprise du travail ou des cours. Mais avez-vous pensé à votre chien ?

Grâce au temps dont vous disposiez durant vos congés, vous avez probablement passé beaucoup de temps avec lui, à jouer et l’emmener en promenade. Après tout, c’était le moment de rattraper le temps dont vous ne disposez pas pour lui durant l’année scolaire.

Oui mais voilà, votre compagnon s’est maintenant habitué à profiter de votre présence et il risque de souffrir de se retrouver à nouveau seul de longues heures.

 

 

Comment les choses se passaient-elles avant vos vacances ?

Si votre chien supportait sans problème la solitude, vous n’allez pas avoir à faire trop d’efforts car il reprendra rapidement ses bonnes habitudes, sauf exception. Et nous savions que les exceptions ne sont pas si rares en ce qui concerne les chiens puisqu’ils ne se ressemblent pas tous en tous points.

Ainsi, préparez dès maintenant le retour à la normalité, occupez-vous un peu moins de lui, faites des promenades plus courtes et des jeux moins fréquents.

La transition se passera mieux si votre chien y a été préparé.

 

 

Si par contre, votre Médor adoré saccageait tout à la moindre de vos absences, il faut d’urgence faire quelque chose afin que cela ne se reproduise pas. C’est le moment, s’il vous reste quelques jours de congés, pour commencer un travail de détachement : comme son nom l’indique, ce travail consiste à apprendre à votre chien qu’il n’a pas besoin d’être collé à vos basques toute la journée. Ne le laissez pas vous suivre partout dans la maison, évitez de le prendre sur vos genoux lorsque vous regardez la télévision ou lisez, ne le câlinez pas à longueur de journée.

Au fait, petite précision : lorsque nous parlons de détachement, il s’agit de détachement mutuel ! C’est à dire que vous ne devez pas, vous non plus, être sur les talons de votre chien à la moindre seconde. Apprenez à vivre sans lui cinq minutes, cela vous fera aussi du bien…

 

 

Beaucoup de propriétaires font l’erreur suivante : culpabilisant de laisser leurs chiens tous seuls toute la journée, ils pensent compenser le manque de temps en accordant toute leur attention à l’animal dès qu’ils sont là.

A l’autre bout de la laisse, que pense le chien ? Il considère que la vie ne vaut la peine d’être vécue que si « papa » et « maman » sont là, et c’est en effet ce qu’on lui a appris ! Comme une moule accrochée à son rocher, Toutou est drogué à ses maîtres. Le problème surgit alors quand ceux-ci s’absentent. Il ressent un terrible manque, un inconfort extrême qu’il doit absolument soulager à sa manière.

Comme tous les chiens sont différents, avec leur caractères propres, certains vont mordiller et déchiqueter tout ce qu’ils trouvent, d’autres vont hurler à la mort, d’autres feront leurs besoins partout, et d’autres encore s’arracheront les poils pendant des heures. Il arrive même que certains chiens cumulent plusieurs de ces attitudes.

Est-ce la faute des chiens ?

Certes ce sont eux qui commettent les dégâts, mais qui est-ce qui les a amené à la dépendance ? Qui leur a enlevé toute autonomie en les maternant à l’excès ? Qui les a éduqué à être dépourvus de calme et de patience, à ne pas attendre sagement ?

 

 

Ainsi donc, si vous avez compris que vous avez une responsabilité dans l’anxiété de votre chien, vous avez aussi les cartes en main pour rattraper la situation.

Cela n’est pas forcément facile, mais c’est nécessaire, surtout lorsque l’on voit le nombre de chiens qui remplissent les cages des refuges, abandonnés pour cause d’angoisse de la solitude.

 

 

Si votre chien avait tendance à adopter ces comportements de substitution avant vos vacances, soyez assuré que le problème ne sera pas réglé par miracle, par la magie du soleil et du repos.

Il faut alors que vous soyez extrêmement rigoureux dans votre manière d’agir.

è votre chien doit pouvoir supporter de vous savoir dans une autre pièce sans vous avoir sous les yeux. Les gémissements, pleurs et aboiements ne doivent rien changer à l’affaire. Ne cédez pas à cette demande d’attention car même si vous le réprimandez, vous avez satisfait votre chien puisqu’il a réussi à vous faire revenir et lui parler.

è demandez-lui, s’il vous suit partout, de rester à sa place et de vous attendre. Il n’y a pas de raison de tolérer qu’il vous accompagne dans le moindre de vos déplacements puisque vous même ne le faites pas vis à vis de lui.

è évitez de le laisser dormir avec vous, car là encore, vous seriez en train de lui indiquer qu’il doit être sans cesse à vos côtés, jusqu’à partager votre lit.

è n’hésitez pas à le confier, le temps d’une promenade, à une personne fiable et responsable, qui saura le distraire et lui montrer que la vie peut être agréable même si vous n’êtes pas là. Ceci est d’autant plus important si vous êtes une personne avec un chien : il se focalise sur la seule personne qui partage son quotidien et ne peut pas envisager d’être avec quelqu’un d’autre.

è puisqu’il sera bientôt seul pour de longues périodes, habituez-le à vous voir vous préparer pour sortir avec vos habits de travail, même pour quelques minutes. A votre retour, ne lui faites pas la fête immédiatement, attendez qu’il soit calme puis saluez-le sans en faire des tonnes. Les premiers jours il risque d’être déphasé car il ne sera pas habitué à cette manière d’agir, mais rapidement il saura qu’il doit attendre son tour sagement.

è avant une absence, fatiguez-le un peu (si son état de santé le permet). Une balade et quelques lancers de bâtons le défouleront et lui donneront peut-être envie de faire la sieste après votre départ….

 

 

Gardez bien à l’esprit que consacrer tous ses moments de présence au foyer à s’occuper du chien ne contribue pas du tout à le rendre autonome. Bien au contraire, c’est la dépendance qui le guette: la moindre séparation devient tragédie et chez les chiens domestiques, cette souffrance se transforme fréquemment en destructions, malpropreté ou nuisances sonores. Le maître quant à lui, culpabilise de laisser son animal seul, et s’inquiète des dégâts qu’il retrouvera à son retour.

Rendez-vous service à tous les deux, évitez à votre chien de trop dépendre de vous en le maternant comme s’il était votre enfant…

 

 

Laurence BRUDER SERGENT

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18 août 2006 5 18 /08 /août /2006 17:43

 

Votre chien a peut-être eu la chance de vous avoir à ses côtés de longs moments durant vos vacances. Promenades plus longues et parties acharnées de jeux dans la nature étaient sans doute votre quotidien, du moins peut-on vous le souhaiter.

Mais la reprise du travail ou la rentrée scolaire des enfants approche, et il vaut mieux préparer Médor au changement qui s’annonce si vous ne voulez pas qu’il réagisse mal à la solitude qu’il connaîtra immanquablement.

Croyant bien faire, et espérant vous rattraper de votre manque de temps le reste de l’année, vous en avez peut-être fait beaucoup plus pour lui durant votre temps libre, et c’est une très bonne chose, mais n’avez pas forcément envisagé toutes les conséquences. Il est important de prendre du temps pour son chien, certes, mais il faut aussi savoir passer à autre chose au bon moment pour permettre une bonne transition.

Si votre chien savait déjà rester seul avant vos vacances, il ne lui faudra probablement que quelques jours pour retrouver ses habitudes. Si par contre, il souffrait de votre absence en faisant des bêtises, il est fort probable qu’il retombe dans le même travers dès que vous le laisserez quelques instants.

Consacrer tous ses moments de présence au foyer à s’occuper du chien ne contribue pas du tout à le rendre autonome. Bien au contraire, c’est la dépendance mutuelle qui vous guette: la moindre séparation devient tragédie et chez les chiens domestiques, cette souffrance se transforme fréquemment en destructions, malpropreté ou nuisances sonores. Le maître quant à lui, culpabilise de laisser son animal seul, et s’inquiète des dégâts qu’il retrouvera à son retour.

Commencez dès à présent à faire le détachement, c’est-à-dire à lui apprendre à ne pas vous suivre partout dans la maison, à ne pas recevoir sans cesse de caresses ou de jeux, bref à bénéficier de moins d’attention de votre part.

Le choc sera alors moins brutal pour lui si vous l’habituez progressivement à ne plus être collé à vos talons (et vice versa !).

Rendez-vous service à tous les deux, évitez à votre chien de trop dépendre de vous en le maternant comme s’il était votre enfant…

 

 

 

Laurence Bruder Sergent

 

 

 

www.comportement-canin.com

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4 août 2006 5 04 /08 /août /2006 10:28

Les vacances pour les humains signifient souvent des promenades plus longues et des parties de jeux plus fréquentes pour nos chiens.

 

 

N’hésitez pas à saisir l’opportunité d’emmener toute la famille à la campagne, à l’ombre si possible, et toujours près d’un point permettant le rafraîchissement de tous. Certes les plans d’eau ne sont pas accessibles aux animaux et cela est compréhensible, mais l’Alsace est pleine de petites rivières aussi bucoliques que distrayantes. Une promenade bien préparée peut permettre à chacun de se défouler et de se baigner sur un même lieu.

Ces instants de détente ne peuvent que satisfaire les humains et les chiens, mais en même temps, ils sont aussi l’occasion pour les propriétaires de découvrir quelques petits « travers » de leurs compagnons canins.

Il y a les fugueurs qui ne peuvent pas s’empêcher d’aller inspecter le territoire dès qu’on leur retire leur laisse.

Ceux qui vont aller quémander des restes de merguez auprès des amateurs de pique nique ou titiller les autres chiens qui sont, eux, gardés attachés sous bonne surveillance.

Ne laissez vagabonder vos chiens que si vous avez un total ascendant sur eux et que vous pouvez les faire revenir au premier appel.

Il y a aussi les maîtres qui « oublient » de faire disparaître les excréments…

Un peu de civisme sera de bon ton afin que chacun profite de l’ambiance vacancière, en ayant quelques pensées pour vos concitoyens qui ne sont pas aussi amateurs de chiens que vous.

 

 

Comment jouer avec son chien ?

 

Si vous manquez d’idées en dehors du traditionnel lancer de balle ou de bâton que le chien doit ramener, voici quelques idées supplémentaires :

-         cacher un peu de nourriture congelée dans un jouet à farcir (du style « Kong »), qu’il cherchera et dégustera comme une glace

-         jouer à se poursuivre, à condition que vous gardiez le contrôle de la situation (à éviter si le chien ne sait pas gérer son excitation)

-         passer des obstacles naturels en forêt, comme monter sur des troncs d’arbres couchés ou passer sous un tas de branches que vous aurez préparé avant

Faites fonctionner votre imagination mais gardez toujours à l’esprit que l’important est de s’amuser, certes, mais en toute sécurité pour lui, comme pour vous, et vos enfants.

 

 

Laurence Bruder Sergent

www.comportement-canin.com

Pour les DERNIERES NOUVELLES D'ALSACE du 6 aout 2006

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21 juillet 2006 5 21 /07 /juillet /2006 11:12

 

 

 

Nous continuons à passer en revue les différents modes de garde qui s’offrent à vous si vous ne pouvez pas emmener vos animaux de compagnie avec vous en vacances.

 

 

 

Des petites structures familiales aux entreprises de pension professionnelles, les prestations de séjour de votre animal diffèrent nettement sur les plans des contacts affectifs, des ébats en liberté, des interactions avec des congénères, de la propreté et de la nourriture. Quand certains établissements imposent une nourriture à tous, d’autres s’adaptent aux habitudes de chacun, et prennent le temps de les défouler, les caresser, les stimuler pour éviter l’apathie et l’ennui.

 

L’idéal serait que vous visitiez les lieux avant de décider si vous y laisserez votre compagnon, et même, si possible, que vous fassiez des essais sur de courtes périodes avant un long séjour.

 

Vous connaissez le caractère de votre animal, vous savez donc quelles sont les choses qui pourraient l’indisposer et le mettre en état d’inconfort.

 

S’il n’a pas l’habitude de l’enfermement en boxes (ce qui est le cas dans les grandes pensions), assurez-vous qu’il aura fréquemment de la compagnie, qu’il sera sorti régulièrement et que les responsables prendront garde à faire en sorte qu’il ne dépérisse pas.

Quel que soit le tempérament de votre compagnon (sociable ou bagarreur avec ses congénères), la pension peut être un bon mode de garde puisque certaines proposent un grand espace à partager entre les plus sociables et des jardins individuels pour les autres.

Tenez aussi compte du bouche à oreille, renseignez-vous auprès de votre entourage qui pourrait avoir utilisé les services de ce lieu : laissez de côté les aspects trop passionnels et donc peu objectifs de leur propos, mais posez les bonnes questions sur les points cruciaux évoqués plus haut.

 

L’avantage de ce mode de garde réside dans le fait qu’il peut s’adapter à tous, et surtout à ceux qui ne supportent pas les contacts avec leurs congénères. De plus, certaines pensions proposent des services complémentaires comme le toilettage ou l’éducation de votre compagnon durant votre absence.

 

 

 

 

 

Laurence Bruder Sergent

 

www.comportement-canin.com

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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19 juillet 2006 3 19 /07 /juillet /2006 08:36
La hiérarchie

Le chien est un mammifère social, comme l'homme. C’est-à-dire qu’il vit en société et dans toute société, des règles de vie sont indispensables pour la bonne gestion de la communauté. Par conséquent, les chiens fonctionnent entre eux selon une organisation précise : un système social, une hiérarchie clairement établie avec des dominants et des dominés, qui permet la stabilité du groupe, où chacun a sa place et agit selon les même rituels.

 

 

 

Il s’agit là de notions qui concernent l’état sauvage, c’est-à-dire lorsque l’homme n’intervient pas, et il ne s’agit pas non plus de chiens domestiqués, puisque s’ils le sont, c’est justement par des humains.

 

Il n’est donc pas opportun, comme nous le faisons malheureusement depuis des décennies, à transférer à nos relations Humains/Chiens,  ce qui a cours dans le milieu Chien/Chien.

 

 

 

 

 

 

 

Lorsque plusieurs chiens domestiques vivent ensemble

Les chiens domestiques ne fonctionnent pas selon des règles strictes et immuables. La hiérarchie peut être fluctuante, le statut de « dominant » pouvant être occupé alternativement par l’un ou l’autre des chiens en présence.

 

 

 

Si vous êtes propriétaire de plusieurs chiens, il est possible que règne une hiérarchie claire et nette entre eux, avec un leader distinctement identifié et respecté.

 

Mais il est aussi possible que les rôles soient changeants, avec dans certains contextes un meneur et un ou plusieurs suiveurs. Par exemple, un premier chien qui élit domicile sur le canapé et l’interdit au second, qui lui, a accès à la nourriture en priorité et n’autorise le premier à se nourrir que lorsqu’il a terminé.

 

 

 

Dans la première situation (deux ou plusieurs chiens organisés en hiérarchie établie), il est conseillé de conforter le dominant du groupe, c’est-à-dire le plus fort, et pas le plus faible. Cela est difficilement concevable du point de vue humain, car une de nos règles sociales est de soutenir les plus faibles.

 

 

 

Mais cela ne se passe pas ainsi chez le chien. Si l'on soutient le dominé, on va à l’encontre de la hiérarchie interne à leur groupe, et les repères disparaissent entre les individus qui le composent. Des conflits internes peuvent alors survenir et même s’élargir à tout le système familial : celui qui est dominé tentera de gagner quelques échelons dans la hiérarchie, ce qui ne sera pas sans déclencher les foudres de celui qui occupe la place ! De sévères bagarres peuvent en être la conséquence, au désarroi des propriétaires qui voudraient que tout le monde s’entende bien.

 

 

 

Dans la seconde situation (et dans la première aussi), peu importe que la hiérarchie entre les deux chiens varie, l’important reste que votre leadership à vous, fasse l’unanimité.

 

 

 

 

 

Qu’en est-il des relations entre l’homme et le chien ?

 

 

La thèse qui avait cours depuis des décennies dans les milieux du chien, considérait qu’il fallait transposer les points de hiérarchie évoqués plus haut à la relation Homme / Chien, c’est-à-dire qu’il fallait forcément un dominant, et de préférence, que ce soit l’humain. Considération qui a amené pendant des années la plupart des professionnels à conseiller aux humains de se prendre pour « Alpha » avec leurs chiens.

 

 

 

Cette position ne tient pas compte de deux éléments cruciaux : tout d’abord, notre chien domestique est captif, ce qui signifie qu’il ne dispose d’aucune liberté, c’est son humain qui le contrôle, lui permet de se nourrir, de se reproduire (éventuellement), d’établir des relations sociales.

 

Ensuite, le chien et l’humain appartiennent à deux espèces différentes. Comment pourrait-il y avoir une hiérarchie entre deux systèmes opposés sur des points aussi fondamentaux que la pensée, la conscience, le fonctionnement mental, le système social, les modes de communication ?

 

 

 

Le premier éthologiste français à avoir parlé d’absence de hiérarchie inter spécifique[1] est à ma connaissance, Michel Chanton.

 

Lors d’une conférence dispensée en septembre 2004 à l’Université des Comportementalistes, il a développé l’hypothèse selon laquelle il ne peut exister de hiérarchie entre deux espèces différentes.

 

Un bon nombre de comportementalistes présents dans l’assemblée ce jour-là a été surpris devant une telle affirmation, en contradiction avec les idées admises depuis si longtemps.

 

 

 

La théorie est celle-ci : le chien familier, c’est-à-dire qui vit dans la famille, ne fonctionne pas de la même façon qu’à l’état sauvage, même si certains comportements se retrouvent. Nous ne sommes pas de la même espèce, il ne faut donc pas s’attendre à ce que votre chien vous prenne pour son Alpha : il n’est pas dupe, vous ne ressemblez pas à un chien.

 

 

 

Il n’en reste pas moins que dans le système que nous formons avec nos chiens, un minimum de règles est indispensable au bon équilibre et à la bonne cohabitation de tous.

 

 

 

Chez les canidés, la hiérarchie, c’est-à-dire la bonne organisation du groupe, est une composante sociale importante, qui contribue à la stabilité et à la survie de tous.

 

 

 

Certaines attitudes sont intolérables pour les humains comme pour les chiens et votre compagnon peut tout à fait se conformer à vos règles de vie dans la maison et en extérieur.

 

Ou alors, il peut fixer, lui, les règles, et prendre rapidement le contrôle de la petite « meute » que vous formez avec lui.

 

 

 

Avec un peu de doigté nous pouvons nous faire respecter en tant que leader (dans le sens de « meneur », pas dans le sens de « supérieur » !) sans passer par la dictature. 

 

 

 

Un meneur est un repère rassurant et sécurisant, un dictateur agit sous le régime de la terreur.

 

 

 

Vous-même, votre conjoint, voire vos enfants (à partir d’un certain âge), pouvez vous faire respecter de lui (comme vous le respectez), c’est-à-dire lui accorder des privilèges, tolérer certains comportements, être laxistes sur quelques points insignifiants et dans le même temps, lui demander de se conformer à vos contraintes.

 

 

 

Il est très important pour un chien de vivre dans un système clair, il a besoin pour son équilibre psychologique d’une place établie et sans équivoque au sein du groupe. Il n’y a rien de pire pour semer le trouble dans l’esprit d’un chien que la confusion.

 

 

 

Etre le meneur du chien ne signifie aucunement qu’il faut user de brutalité, mais simplement de fermeté et de cohérence.

N’imaginez pas qu’il va en souffrir, au contraire : si vous fonctionnez comme lui, en tenant compte de sa réalité (sans projeter la vôtre sur lui), il trouvera sa place dans votre famille et sera à l’aise dans les codes qu’il connaît.

 

 

D’autre part, je rappelle que vous êtes responsable de votre chien. Ainsi, même s’il vous parait inutile de lui apprendre quelques règles de savoir-vivre à l’intérieur de votre foyer, il est de votre responsabilité de vous faire obéir par votre chien dès lors que votre rencontrez d’autres personnes : pour sa sécurité, la vôtre, et celle de vos concitoyens, vous devez avoir un minimum de maîtrise de votre compagnon.

 

 

Etre le meneur c’est imposer certaines règles sans pour autant faire d’abus de pouvoir. On craint un dictateur mais on respecte un démocrate. Mieux vaut donc que votre chien se sente sécurisé et rassuré, plutôt que terrorisé. Cessons de voir nos chiens comme nos « dominés », arrêtons de nous prendre pour les maîtres du monde, respectons la vie et la nature de nos chiens. Ils le méritent tellement….

 

 

 

Laurence Bruder Sergent

 

Comportementaliste en Alsace

 

Déplacement à domicile ou sur consultation

 

www.comportement-canin.com

 

03 88 48 87 85 / 06 82 48 25 47

 



[1] intra spécifique = au sein d’une même espèce, inter spécifique = entre deux espèces différentes

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