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30 janvier 2009 5 30 /01 /janvier /2009 08:57

  

 

Le choix d’un chien est parfois lié aux phénomènes de mode ou aux coups de foudre non prémédités, voire à un statut que l’on veut se donner par rapport à nos concitoyens, plutôt qu’aux qualités de l’animal concordantes avec le mode de vie des propriétaires.

 

Si l’on considère que l’agressivité est héréditaire (ce qui est très loin d’être prouvé scientifiquement), on pourrait croire qu’il est judicieux de légiférer et d’écarter les races qui représentent un danger, comme le propose la loi de 1999.

Si, au contraire, on admet qu’un chien est avant tout ce que l’Homme en fait (au moment de l’élevage et jusque chez le propriétaire), les données changent considérablement.

Il faut bien reconnaitre que certaines races de chiens sont plus douées pour la garde que pour la vie de canapé. Mais ces tempéraments sont accentués ou au contraire amenuisés par l’éducation qu’on leur donne et les expériences qui les façonnent. Les personnes pourront décider de renforcer ses qualités spontanées ou pas. Par exemple, vous pouvez proposer des activités de travail à l’eau à votre terre-neuve, qui apprécie l’élément liquide. Mais si vous choisissez de lui faire vivre une vie reposante, avec une promenade de 10 minutes par jour, il y a un risque pour qu’il soit insatisfait, et que son comportement s’en ressente.

 

Plus faciles à éduquer ?

Certains chiens mémorisent plus vite que d’autres. Peut on dire pour autant que ce chien-ci est meilleur ou plus intelligent que celui-là ? Certainement pas. A l’éducateur (le maître ou un professionnel) de s’adapter au caractère de l’animal, de faire preuve de patience, de persévérance et de savoir-faire. Il faut aussi respecter le chien : ne demandons pas à un yorkshire de guider une personne non voyante : il faut composer avec les qualités innées, la morphologie, le tempérament, les capacités de chacun.

 

Le plus gentil avec les enfants ?

N’oublions pas qu’un chien est avant tout un animal, qu’il a des limites et des émotions, comme nous. Le chien de pure race comme labrador ou le golden retriever, dont les qualités sont louées par beaucoup de monde, sont parmi les chiens de race responsables du plus grand nombre de morsures en France. En effet, partant de l’idée que cette race est la plus docile, certains parents laissent leurs enfants (ou se permettent eux-mêmes) de traiter le chien, comme n'importe lequel de leurs jouets ; mais ce jouet-là a des dents. Ce qui ne signifie surtout pas qu’il ne faut pas adopter cette race, mais qu’il faudra éduquer tout le monde, enfants compris, et sensibiliser chacun au respect de l’autre.

 

Pourquoi certaines personnes choisissent certains chiens ?

Une femme complexée qui adopte un athlétique doberman, un ancien militaire qui choisit un berger allemand pour se rappeler des moments de sa vie professionnelle passée, un jeune rebelle qui collectionne les molosses pour montrer son opposition à la loi et se valoriser à ses propres yeux ou ceux des copains… chacun a ses raisons conscientes, ou inconscientes. Elles ne sont pas critiquables ! Chaque comportement a sa motivation.

Il serait néanmoins heureux que chacun fasse sa propre introspection et évite de projeter ses attentes et ses déceptions sur le chien qui n’a rien demandé…

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