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12 mars 2009 4 12 /03 /mars /2009 15:25

Il est inrable !

 

 

Après avoir traité de l’apprentissage de la solitude, des destructions et des comportements sexuels parfois théâtralisés, nous nous intéressons aujourd’hui aux attitudes de nervosité du chien familier. Certains individus sont effectivement des agités perpétuels.

 

Celui-ci aboie pour tout et n’importe quoi. Celui-là sursaute au moindre bruit, un stylo qui tombe le met en transe. Un autre est sans cesse en mouvement, il suit tout le monde à la trace. Il y a aussi celui qui bondit dans tous les sens pour qu’on le sorte et ne se calme qu’au bout de 10 minutes de marche sportive à l’extérieur.

On peut encore citer le chien qui fait des bêtises en présence de ses maîtres, et celui qui a besoin d’être l’objet de toutes les attentions, quitte à mâchouiller un objet ou uriner si l’on ne s’occupe pas de lui dans la seconde. Arrêtons-là l’inventaire, non exhaustif, car il y aurait de quoi remplir des pages entières des DNA.

 

Des excès parfois alimentés involontairement par les maîtres

 

Avant tout, il est nécessaire de faire un peu d’introspection. Il est possible que ce soient les attitudes des maîtres qui fassent naître ces manifestations chez l’animal. Il peut même arriver que l’on habitue le chien, sans même s’en rendre compte, à être constamment renforcé dans ses demandes. Exemple : il mord les chaussons, on le gronde systématiquement. Il sait maintenant comment procéder pour être le centre de l’attention. Car en recevant des réactions à chaque proposition qu’il fait, il apprend comment faire cesser les actions des humains pour que l’on s’occupe de lui.

 

Se gérer soi-même

 

La stratégie à mettre en place serait donc, pour les personnes qui vivent au quotidien avec ce chien excessif dans ses comportements, de rester impassibles en toutes circonstances. Par cette méthode, il faut savoir que l’on va majorer provisoirement les tensions chez ce chien-là pour finir par l’apaiser.

L’exercice à pratiquer est le suivant : Médor est habitué à obtenir une réponse lorsqu’il s’agite (des remontrances, souvent), mais à présent, plus personne ne réagit. Il va donc augmenter ses comportements, insister plus fort puisqu’il sait que tôt ou tard, il aura ce qu’il veut, de l’attention.

Mais si malgré toutes ses tentatives, il constate qu’il n’a plus le pouvoir de faire s’énerver ses maîtres, il va se calmer, durablement.

Attention, cela prend du temps et il faut avoir rangé les objets fragiles au préalable !

 

Bien sûr, il y a un certain nombre d’autres règles à appliquer au quotidien, mais il est important de commencer par se gérer soi-même, dans le but d’instaurer définitivement un changement de comportement chez le chien.

Cette expérience sera profitable à tout le monde : par l’apaisement du chien, on l’aide à mieux contrôler ses émotions et on recréé un climat de sérénité dans le foyer.

 

 

Laurence Bruder Sergent

www.comportement-canin.com

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