Dans cette dernière partie de la série consacrée aux relations des enfants et de leurs chiens, nous abordons l’adolescence du jeune propriétaire et ses répercussions sur le mental de son animal.
A l’adolescence, les garçons produisent de la testostérone en grande quantité. Des tensions sont susceptibles de voir le jour avec le chien mâle qui, identifiant ce changement hormonal, peut craindre un nouveau rival dans la sphère familiale. L’adolescent peut générer des tensions chez le chien sans le savoir.
D’autre part, après avoir été le meilleur ami de l’enfant, son partenaire de jeux, son faire valoir devant les copains, son confident, son entraîneur sportif et parfois son souffre douleurs (voir articles précédents), le chien peut être mis à l’écart.
Les préoccupations (légitimes !) de la part du jeune sont à présent orientées vers ses amis, sa place dans la société, ses études, sa musique, son ordinateur, ses activités sportives, etc. Alors que Milou l’accompagnait partout où c’était possible, il est maintenant indésirable à certains moments et laissé à la maison.
Equilibre émotionnel rompu
Le moral de l’animal peut souffrir de ces changements aussi inattendus que déstabilisants. Rappelons que les chiens ont besoin de présence et d’échanges avec leurs congénères et amis humains. Se retrouver soudain délaissé, livré à lui-même, avec peu de diversité dans son quotidien, peut rendre Milou triste voire apathique.
Restant vigilant au sujet d’éventuelles tensions consécutives au statut hormonal de l’adolescent, il est aussi souhaitable que quelqu’un prenne le relais du jeune qui a d’autres choses à vivre. Le chien aussi a des émotions et des besoins. Il faudra veiller à lui procurer des promenades, des jeux, des stimulations pour entretenir sa forme et son moral.
Besoin de liberté et responsabilité
Les relations entre les chiens et leurs jeunes propriétaires ne sont pas toujours aussi délicates !
De nombreux jeunes propriétaires sont conscients de leur responsabilité et heureux de mener des activités avec les chiens : jeux d’agilité, promenades aussi fréquentes que possible, toilettage et brossage, alimentation, ils amènent leurs chiens dans leurs sorties lorsque c’est possible.
Le rôle de meilleur ami est alors maintenu, et l’on sait qu’à l’adolescence, un soutien moral est capital au jeune humain pour traverser cette période riche en bouleversements. Du point de vue du chien, une attitude constante est facteur de stabilité émotionnelle, donc apaisante, rassurante, sécurisante. Le
Laurence Bruder Sergent