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26 juillet 2007 4 26 /07 /juillet /2007 21:27

 

Une croyance encore très répandue consiste à penser que pour éduquer (ou dresser) un chien, il faut le brutaliser lorsqu’il ne réagit pas correctement.

 

 

On voit régulièrement des apprentis dresseurs (professionnels ou s im ples propriétaires) frapper ou crier sur le chien lorsqu’il ne se comporte pas comme ils le voudraient dans la période d’apprentissage (c'est-à-dire l’acquisition de nouvelles connaissances).

 

Il faut pourtant bien faire la différence entre une remontrance verbale faite à un chien qui refuse obstinément de répondre à une commande qu’il connaît, et punir alors qu’il y a mauvaise exécution parce que le chien ne sait pas ce qu’on lui demande.

 

 

Lorsque l’on y réfléchit, il est totalement illogique et anti pédagogique de sévir au cours de l’apprentissage.

 

Quand nous voulons enseigner quelque chose à un enfant, est-ce que nous le corrigeons s’il ne comprend pas tout de suite ce que nous attendons de lui ? Va-t-il recevoir une fessée parce qu’il ne fait pas ses besoins au bon endroit au bon moment, dès le premier jour où on lui a appris qu’il devait délaisser sa couche ? Est-il puni s’il ne sait pas lire, écrire et calculer dès le premier jour d’école ?

 

Non bien sûr.

 

Mais cela ne gêne pas certaines personnes de sévir si leur chien ne saisit pas im médiatement une nouvelle règle.

 

Il faudrait que nous nous mettions plus souvent à la place de nos chiens : nous leur demandons de comprendre en un instant quelque chose qui ne fait pas partie de leurs modes de fonctionnement.

 

Prenons l’exemple de l’apprentissage de la propreté : un an im al qui a besoin de se soulager le fait, quel que soit l’instant et le lieu.

 

C’est naturel et normal. Mais les humains préfèrent que ce soit en dehors de la maison, et c’est une règle qu’il faut apprendre au chien. Pourquoi le brutaliser et « lui plaquer le museau dans son urine » comme c’est encore trop souvent conseillé ? Il n’a fait que répondre à un instinct, il s’est comporté normalement ! Il aurait mieux fallu le sortir souvent et le féliciter systématiquement lorsqu’il él im ine au bon endroit. Ainsi il comprend qu’il retire un bénéfice à se soulager ici plutôt que là.

 

Et si nous généralisions aux chiens ce que nous disons parfois à nos enfants : « bravo, tu as presque réussi, c’est super, continue comme ça ! » ?

 

C’est tellement plus instructif et respectueux que le bâton…

 

 

Laurence Bruder Sergent

 

www.comportement-canin.com

 

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