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16 décembre 2007 7 16 /12 /décembre /2007 09:57

l'image accompagnant mon article du jour dans les DNA...

 

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14 décembre 2007 5 14 /12 /décembre /2007 15:25

Bonjour à tous,

demain midi j'interviens à 12h30 lors de l'émission "Faites comme chez vous" sur Europe 1, en direct.

Le thème ? Les relations Homme / Animal à l'occasion de la sortie du film "l'enfant et le renard", et notamment "en faisons-nous trop avec nos animaux ?"

A vos transistors...

Laurence

 

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13 décembre 2007 4 13 /12 /décembre /2007 21:21

Ne laissez pas vos chiens divaguer 

 En dehors des grandes agglomérations comme Strasbourg, il arrive fréquemment que l’on croise un chien errant au cours de nos sorties dans les petites villes ou dans les villages alsaciens. Les excuses des propriétaires (quand on les trouve) pour se déresponsabiliser varient de « je n’ai pas de clôture », jusqu’à « je n’ai pas le temps de le promener », en passant par « il ne fait de mal à personne », et « il a échappé à ma vigilance, c’est la première fois que cela arrive ».

On a beau défendre la cause des chiens, il y a des moments où la négligence des hommes irrite.

 Est-il utile de préciser qu’un chien n ’est pas un humain et qu’aussi gentil soit-il, il peut avoir une réaction imprévisible dans un contexte favorisant ? même dans une rue peu fréquentée, il suffit d’une seule occasion pour qu’un incident se produise…

 Aux propriétaires un peu laxistes qui laissent leurs chiens divaguer à leur guise, j’évoquerai les risques que leur animal cause un accident de la circulation (une voiture voulant éviter l’animal et percute un obstacle, cela s’est déjà vu) ou qu’il morde un passant (qui voudrait par exemple le repousser ou l’empêcher de venir flairer son enfant) ou qu’il se mette à poursuivre tout ce qui se déplace un peu rapidement (les chats, les cyclistes ou les voitures).

 Si vous ne pensez pas aux autres, pensez au moins à lui : votre chien peut se faire écraser par un véhicule, être poursuivi par un enfant qui insiste pour le caresser malgré sa fuite ou tout simplement se blesser en posant la patte sur un objet contondant. Dans tous les cas, c’est votre responsabilité civile qui est engagée, on l’a encore vu récemment avec les chiens dits « dangereux ».

 L’être humain peut s’interroger sur la valeur du lien qui le lie à son « meilleur ami » quand il ne se préoccupe même pas de savoir où est son compagnon ni s’il court un danger. Laisser son animal errer est bien peu représentatif d’une relation étroite et affectueuse, sinon pourquoi le laisser faire sa vie tout seul sans se préoccuper de son devenir ? il n’y a pas là de « relation » mais une cohabitation largement réduite en termes d’échanges affectifs et d’interactions sociales.

  Laurence Bruder Sergent

 www.comportement-canin.com

 

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12 décembre 2007 3 12 /12 /décembre /2007 21:17

Où acquérir un chien ou chat pour Noël ? la SPA…

 La semaine dernière nous avons abordé la question de l’achat d’un animal pour Noël.

 Vous nous avez alerté sur la nécessité de prendre en compte les contraintes liées à la possession d’un animal, et sur le respect que nous devons à toute vie qui partage notre quotidien.

 Malgré ces éléments, si l’on souhaite tout de même acquérir un animal pour Noêl, où peut-on se rendre ?

 Tout d’abord il faut savoir si l’on veut un chien ou un chat de race, jeune ou déjà adulte. La question sera vite réglée si vous voulez un animal appartement à une race précise, et de préférence un chiot : seuls les élevages professionnels peuvent satisfaire votre envie.

 Pour le reste, je vous propose de faire un tour à la SPA la plus proche de chez vous : Strasbourg, Haguenau, Saverne, Colmar, Lièpvre, Mulhouse.. il existe pas mal de refuges dans notre région.

 Selon les lieux, vous pourrez faire un tour et demander à promener le chien qui vous a plu ou approcher le chat qui a capté votre attention, poser des questions sur son passé, apprendre pourquoi il a été abandonné et de quoi il a besoin selon ce qu’on sait de son tempérament.

 Est-ce que ce n’est pas risqué d’adopter un chien ou un chat qui a été abandonné ? ils sont parfois agressifs ou méchants !

 En effet, c’est un peu une loterie et on ne sait pas à l’avance si le chien ou le chat sera capable de s’adapter à votre manière de vivre ou si c’est vous qui devrez vous adapter à lui.

 Par contre, pour ce qui est de la méchanceté, je me permets une précision : aucun chien ou chat n’est méchant. La méchanceté est la volonté de nuire à quelqu’un et l’on ne peut pas dire que les animaux veulent nous nuire. On peut dire qu’ils ont vécu de mauvaises expériences qui les ont rendu méfiants, craintifs ou agressifs, mais pas qu’ils sont méchants gratuitement.

 Et que pensez-vous des animaleries ?

je ne veux même pas en parler car pour moi cela ne devrait pas exister de pouvoir acheter un chien ou un chat dans un magasin, comme si c’était un stylo, un vêtement ou un objet quelconque.

 A éviter, donc.

 Oui, assurément.

Le saviez-vous ?

 Une animal adopté à la SPA a autant besoin de votre bienveillance que de votre fermeté : plus vous le sécuriserez par des limites nettes, plus il sera heureux

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12 décembre 2007 3 12 /12 /décembre /2007 15:10

Comprendre les raisons des aboiements

 La SPA accueille régulièrement des chiens abandonnés parce qu’ils aboient de manière exagérée aux dires de leurs maîtres.

 

 

Nous avons demandé à une spécialiste du comportement canin de nous donner quelques éléments de compréhension.

 

Avant d’accabler le chien, voyons auprès des humains qui l’entourent quelle est leur responsabilité dans l’intensité et la fréquence des aboiements.

 

Pourquoi les chiens aboient-ils ?

 

L’aboiement est un mode de communication qui sert à transmettre des informations, exprimer des émotions, avertir d’un danger, menacer, mais aussi exulter de joie, montrer son excitation, inviter son maître ou un congénère à s’amuser.

 

Citons les causes les plus fréquentes : l’isolement ou l’ennui (c’est le cas du chien laissé tout seul et sans distraction, par exemple dans le jardin quand vous n’y êtes pas), la frustration (le chien qui veut vous rejoindre mais ne le peut pas par exemple quand il reste dans la voiture), la demande d’attention (vous faites quelque chose et il aimerait que vous vous occupiez de lui), la protection de son territoire ou son rôle de gardien (à l’arrivée d’un visiteur, au passage d’un piéton devant sa clôture, lors d’un croisement avec un passant durant la promenade alors qu’il est tenu en laisse et qu’il veut vous protéger..), le jeu et l’excitation (il vous invite à venir avec lui ou il s’amuse tout seul avec sa balle), la peur (il a besoin d’aboyer pour signaler son mal être et sa volonté de voir la situation cesser), l’anxiété de séparation (il ne supporte pas la solitude quand vous vous absentez).

 

Il n’est pas toujours aisé d’interpréter les aboiements lorsque l’on n’est pas familier de la psychologie canine. Voici quelques éléments que vous rencontrez peut-être occasionnellement :

 

-          Si le chien remue la queue et sautille en même temps, s’il fait passer son poids d’une patte à l’autre, s’il bondit, s’il a le postérieur en l’air, c’est un appel au jeu. Il vous invite, vous son maître ou un congénère, à venir partager un moment de plaisir avec lui.

 

-          Si le chien est derrière la grille de son jardin et qu’il aboie au moindre passage dans la rue, il avertit les passants que la maison est gardée et qu’il n’est pas sans risque de pénétrer sur le territoire. Nous ne pouvons pas reprocher cela à notre chien puisque c’est justement ce que nous lui demandons : nous protéger et nous alerter. Malheureusement nous manquons un peu de cohérence : nous voulons que le chien aboie un peu, mais pas trop. D’accord pour qu’il aboie le jour, mais pas la nuit. Sauf bien sur si c’est un voleur. Comment peut-il s’en sortir dans tant de situations de double contrainte ?

 

-          Lorsque l’on sonne à la porte, il met vos tympans à rude épreuve ? Sachez que dans cette situation aussi, il se comporte en protecteur. C’est sa manière à lui de prévenir le nouveau venu que le territoire est gardé, et bien gardé. Là encore nous avons tendance à aboyer (nous aussi) au chien de se taire, alors que dans la même situation qui se reproduirait à un moment où nous n’attendons personne, ou la nuit, nous serions bien contents qu’il fasse savoir à un éventuel intrus qu’il est là et veille sur nous.

 

-          Il se positionne devant un meuble et aboie en vous jetant des regards désespérés ? peut-être sa balle est-elle tombée derrière le buffet. Il cherche à vous faire réagir..

 

-          Il s’assied devant sa gamelle et vocalise ? Vous vous doutez qu’il attend son repas

 

-          Il joue avec d’autres chiens ? vous entendez probablement des grognements et des aboiements, tout à fait normaux. Il s’agit d’un rituel de communication sociale naturel. Ecoutez les enfants dans une cour d’école à la récréation, vous constaterez que les humains aussi font du bruit lorsqu’ils s’amusent…

 

 

 

 

 

-          La peur est un élément sous-estimé. Prenons l’exemple des petits chiens : on les accuse parfois d’être hargneux. Le sont-ils par nature, ou est-ce la peur de toutes ces choses gigantesques qui font leur environnement et contre lesquelles ils ne peuvent rien ? Mettons nous à la place d’un petit gabarit de 5 kilos : tout dans son monde est plus grand que lui, les humains, les congénères, les chats, et même les objets inanimés comme les meubles ! Ne serions nous pas nous-même sur nos gardes si nous étions à sa place ?

 

-          une des principales causes des aboiements intempestifs et une cause majeure d’abandons : la place que le maître attribue à son animal. Certains chiens sont couvés à l’excès en présence des propriétaires, mais, lorsque ceux-ci partent au travail ou faire des courses, ils se retrouvent seuls plusieurs heures.

 

Ils ne comprennent pas pourquoi on les abandonne de la sorte alors qu’ils sont objets de toutes les attentions en temps normal. Avouez qu’il y a de quoi paniquer et passer son temps à hurler.

 

Les voisins réagissent à juste titre (difficile de vivre avec un animal qui s’égosille à côté de vous), le chien est de plus en plus enfermé ou isolé lorsqu’il est seul mais continue à être papouillé un maximum en présence de ses propriétaires.. et termine à la SPA, accusé d’être ingrat (puisqu’on a tant fait pour lui) si les maîtres n’ont pas changé leur comportement en vue de lui apprendre la solitude, un minimum d’autonomie et d’indépendance.

 

-          les animaux qui sont laissés à l’extérieur de la maison en permanence, qui passent des heures à aboyer après les passants qui s’aventurent devant la clôture. Désoeuvrés , sans occupation ni interaction leur permettant de passer le temps, ils s’occupent comme ils peuvent. Comment leur en vouloir ?

 

Quand peut-on parler d’aboiements excessifs ?

 

Il faut faire la différence entre ce qui dérange le maître ou le voisinage, ce qui est gênant, et ce qui est normal.

 

Je m’explique : il est évident pour un chien d’aboyer lorsque l’on sonne à la porte, mais cela peut gêner le maître. C’est pourtant naturel pour lui de prévenir d’une arrivée, d’autant plus qu’un signal prédécesseur vient d’être émis (la sonnette).

 

Ce qui agace le propriétaire n’est donc pas forcément le résultat d’un excès de la part du chien.

 

De même, un chien qui aboie durant des heures quand ses maîtres sont absents ou quand son regard aperçoit quelque chose au loin, peut être perçu comme étant un comportement excessif. Pourtant il ne fait qu’exprimer un mal être (lié par exemple à l’ennui, à l’anxiété ou à la solitude), un comportement hyper protecteur, un danger, une peur, un élément qu’il n’a pas encore identifié… ou une autre émotion.

 

 

 

 

 Y-a-t-il des profils type de chiens plus aboyeurs que d’autres ?

 

 

Certains chiens sont réputés peu aboyeurs quand d’autres s’époumonent à longueur de journée au désespoir des voisins.

 

On trouvera au sein d’une même race ou d’un type des individus plus calmes que d’autres, ce qui complique la tâche de généralisation de ce trait de caractère.

 

Il est tout de même constaté que les types terriers (jack russel, westie et consorts) sont plus aboyeurs que d’autres individus, de même que les teckels et certains chiens de chasse. Cela peut être très stressant pour les maîtres qui ne se renseignent pas assez au préalable et pensent que, à cause de leur petit gabarit ce sont de bons chiens de compagnie. Et ils se retrouvent avec des chiens nerveux et aboyeurs… ils parlent alors d’aboiements intempestifs alors que c’est l’homme qui les a créé pour cela.

 

Parmi les chiens croisés aussi il y a de grands bavards, des geigneurs, des aboyeurs, des hurleurs, des râleurs. L’aboiement n’est pas réservé aux racés.

 

L’aboiement commence à apparaître en moyenne entre le quatrième et le sixième mois du chiot. Si le propriétaire ne réagit pas immédiatement, s’il laisse faire ou s’il encourage les aboiements, il court le risque que lorsqu’il aura grandi, le chien jappe à la première occasion, avec excès et qu’il ait du mal à se contrôler.

 

Un exemple : le chiot qui aboie à l’arrivée d’un visiteur est encouragé, stimulé par des formules excitantes (du style « qui c’est ? » « tu entends ? »).

 

Il apprend ainsi que pour faire plaisir à ses maîtres, il faut aboyer. Il va donc reproduire sans cesse cette habitude (on parle de conditionnement ou d’instrumentalisation) au fil du temps car il a bien vu qu’elle amusait ses maîtres. Il ne peut pas comprendre par la suite qu’on le punisse pour quelque chose qu’on a encouragé au préalable.

 

On voit bien ici le rôle important du propriétaire dès la plus tendre enfance de son chien.

 

Si l’on est confronté à la situation d’un chien qui aboie beaucoup, quelles sont les méthodes pour réduire ou supprimer le problème ?

 

Il faut d’abord chercher les causes, et agir si c’est possible. Faites une liste des situations qui le font aboyer (quand, comment, combien de temps, où, avec qui) et observez-là objectivement. Pensez aux raisons les plus fréquentes évoquées ci-dessus.

 

Ses aboiements sont-ils compréhensibles, y trouvez-vous une explication au regard des informations données dans cet article ?

 

è Il n’est pas logique de punir un chien qui aboie contre les promeneurs qui passent devant votre maison, car c’est son travail de gardien. Il le fait spontanément. Si cela vous gêne, il faudrait mettre une clôture qui occulte la vue du chien ou ne pas le laisser dehors sans surveillance.

 

è Si le chien aboie car il ne supporte pas la solitude, il faut faire une thérapie comportementale avec un comportementaliste pour l’aider à accepter cette séparation d’avec vous. Cette thérapie consistera à apprendre au chien le détachement. Rappelons que trop de caresses maintiennent le chien dans un état infantile et dépendant qui risque de se retourner contre vous ! Il faudra l’amener à un peu d’autonomie et de distance afin de lui faire accepter vos entrées et vos sorties comme des éléments tout à fait normaux et banals, qui ne nécessitent pas de perdre son calme.

 

è S’il aboie envers les autres chiens, peut-être a-t-il peur[1] ? Il faudrait alors participer à des séances de socialisation et de sociabilisation (l’aider à s’intégrer dans un groupe, et à se comporter correctement dans ce groupe).

 

è Si le chien est encore jeune mais déjà plus un tout jeune chiot, on peut tenter de ne pas réagir lorsqu’il aboie (il veut obtenir votre attention) en se basant sur la loi de l’extinction : un comportement qui n’apporte aucun bénéfice arrive de lui-même à extinction. S’il vient se positionner devant vous alors que vous êtes occupé et se met à japper, faites comme s’il n’était pas là, ne le regardez pas, ne lui parlez pas. Il va dans un premier temps accentuer son comportement, puis, s’apercevant qu’il n’obtient pas de réponse (alors que c’était son objectif en venant aboyer à votre oreille), il renoncera et s’éloignera. C’est alors que vous le rappelez et le félicitez. Il comprendra ainsi au bout de quelques répétitions que lorsqu’il s’énerve, il n’obtient aucune réaction de votre part, et lorsqu’il est calme près de vous, il est encouragé.

 

Avant de classifier un aboiement comme excessif (ce qui revient à dire « inutile » puisque ce qui est excessif est sans intérêt), il faut en chercher les causes pour éduquer ou corriger si nécessaire uniquement.

 

Idéalement il aurait fallu éduquer le chien jeune, en lui faisant connaître différentes situations qu’il ne craindra pas ou au moins auxquelles il sera familiarisé.

 

Malheureusement les chiens qui arrivent à la SPA ne sont pas toujours jeunes et ils ont souvent dépassé l’âge des premières expériences.

 

Que conseilleriez-vous comme accessoire ou traitement ?

 

Je ne conseille pas d’accessoire car je ne vois pas l’utilité d’électrocuter un chien qui a un comportement normal (aboyer) avec un collier anti-aboiements. C’’est cruel, brutal, à la limite de la maltraitance… et souvent le chien paie les erreurs de ses maîtres, qui n’ont pas cherché à connaître les caractéristiques de sa race, ne l’ont pas éduqué, n’ont pas su agir au moment de l’apparition de ces problèmes ou tout simplement n’ont pas été conseillés correctement.

 

Ainsi, comme « traitement », si l’on peut parler ainsi, je propose de comprendre ou au moins de chercher à comprendre, car le chien communique et nous pouvons faire l’effort de l’entendre….

 

Ceux qui n’y arrivent pas seuls peuvent se faire aider à résoudre le problème des aboiements de leur chien ou d’un chien du voisinage par un comportementaliste qui leur expliquera comment mener une thérapie comportementale (si le comportement du chien relève d’une action de ce type).

 

 

 

Laurence Bruder Sergent

 

Comportementaliste en Alsace

 

www.comportement-canin.com et www.educationcanine.net

 

auteur du livre "la cause des chiens"


 

[1] C’est une possibilité parmi d’autres ! Il peut aussi avoir envie de jouer, être agressif par peur ou dominance, pour marquer la propriété son maître vis-à-vis des autres chiens, signaler qu’il est mal à l’aise etc…

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10 décembre 2007 1 10 /12 /décembre /2007 10:16

Bonjour à tous en ce lundi matin pluvieux,

demain matin, dans ma rubrique "comportementaliste" pour l'émission "C'est Mieux le Matin", je vais traiter du lieu d'acquisition de son animal, et plus précisément de la SPA.

Si vous êtes alsacien, vous pouvez regarder l'émission en direct sur France 3 à 10h35 (environ), sinon, partout où l'on capte Internet, l'émission sera visible à partir de 14h00 sur le site http://alsace.france3.fr/emissions/c-est-mieux-le-matin/

Autre média interressant à consulter : le magazine DOGS est en kiosque. Papier glacé, magnifiques photographies, articles consacrés à la relation Homme/Animal, vos yeux trouveront plaisir à regarder des chiens magnifiés par des superbes images de Yann Arthus Bertrand.

Bonne journée à vous tous,

 

Laurence BRUDER SERGENT

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7 décembre 2007 5 07 /12 /décembre /2007 14:51

 

Cet article a été rédigé pour le MFEC : Mouvement Français des Educateurs Canins Professionnels, utilisant les méthodes amicales et positives (www.mfec.fr). Il est donc destiné à des professionnels. J'ai pensé que peut-être, il pourrait vous interresser, vous qui consultez régulièrement mon blog.
LBS

 

 

 

 

pour le MFEC

 

Se lancer dans le métier d’éducateur canin ?

 Il y a quelques jours, j’ai eu une discussion avec une amie qui souhaite se reconvertir, et envisage de devenir éducatrice de chiens professionnelle. Elle n’est pas issue du milieu du chien et s’inquiète de plusieurs éléments, ce qui pour moi, est la preuve qu’elle a déjà pas mal réfléchi à la question : la bonne formation (« celle qui me permettra d’être efficace tout de suite en sortant de l’école »), les démarches administratives à mener pour s’installer (« Mutuelle Sociale Agricole ? urssaf ? combien est-ce que cela va me coûter ? »), les actions à mettre en place pour trouver des clients ( « comment as-tu fait pour démarrer, Laurence ? »), l’accueil qui lui sera fait parmi les professionnels en place (« comment se faire une place lorsqu’on est une jeune qui débute ? »), et les relations avec les vétérinaires, les éleveurs et les comportementalistes (« vais-je avoir des problèmes avec eux ? »).


Je sais bien que vous qui lisez cet article et exercez déjà, vous connaissez les réponses, mais je me lance tout de même à donner mon point de vue, afin de comparer nos expériences.


Concernant la formation, il est vrai que de plus en plus d’écoles voient le jour et que la France est bien pourvue en propositions.

 Je comprends que les personnes qui cherchent des renseignements en vue de se lancer se sentent perdues.

 Je ne me risque évidemment pas à donner de noms, mais peut-être quelques éléments d’information :

 

 

 - étudier le contenu de la formation me  parait essentiel. Le sens critique et la réflexion sont de rigueur. Certes il est pratique et économique d’avoir un centre de formation près de chez soi, mais parfois il vaut mieux faire des kilomètres pour être formé correctement que de privilégier la loi du moindre effort. Examiner les matières dispensées peut être fort utile, mais c’est à vous seul d’estimer si l’algèbre et la géométrie, le stretching et la musculation font partie, pour vous, des notions indispensables à connaître en tant qu’éducateur canin (vu sur internet).

 

 

 

 - se renseigner sur le devenir des anciens élèves : est-ce qu’ils exercent, que sait-on sur eux, qui sont-ils, que pensent-ils de leur formation (s’ils acceptent de vous en parler), comment leur cursus s’est-il déroulé, comment sont perçus les formateurs durant la formation, y a t il un suivi après la fin des cours ?

 

 


- les tarifs bien sûr (ni trop bas car c’est suspect, ni excessif pour ne pas s’endetter pour longtemps), de même que l’image de l’école (un site Internet truffé de fautes d’orthographe révèle le peu de soin consacré à la communication. En sera-t-il de même durant la formation ?)

 


D’autre part, autant voir la réalité en face, aucune école ne vous apprend le terrain, le temps passé avec des chiens qui vous surprennent, des maîtres qui ont des émotions que nous devons aussi gérer. Lorsque l’on commence, on va donc tâtonner un certain nombre de fois avant d’avoir l’expérience nécessaire pour être un professionnel efficace. Et encore ! Il ne faut surtout pas se reposer sur ses acquis, mais cela un bon éducateur le sait.


Les prédateurs fiscaux ? eh oui, à part les bénévoles de la Société Centrale Canine , vous n’y échapperez pas si vous souhaitez vivre de votre métier. Il faudra vous déclarer à l’Urssaf ou à la MSA et payer des charges. Un entretien avec un conseiller financier ou juridique (expert comptable, avocat…) me paraît être une excellente idée afin de disposer de tous les éléments utiles, avant même la formation. Ce qui n’empêche pas que votre formateur vous indique les éléments utiles, mais si vous vous lancez dans un autre métier, autant être au courant dès le départ. 


Les collègues ? Et bien, c’est vrai, comme dans toutes les catégories professionnelles, il y a des inquiets de voir leur marché se restreindre, donc leur portefeuille se remplir un peu moins. En ce qui me concerne, je pense que la concurrence permet de faire progresser tout le monde : nous voulons tous être les meilleurs, et dans une certaine mesure, c’est bien. On se démène pour travailler correctement dans le respect de nos clients et de leurs chiens, on évite les pièges, on essaie de s’améliorer, on reconnaît nos incompétences et si nécessaire, on adresse nos clients à celui ou celle qui pourra l’aider mieux que nous. Il n’y aucune honte à avoir lorsque l’on admet ses limites. Par contre s’obstiner est une faute professionnelle : nous travaillons avec des êtres vivants, nous avons une obligation morale (au minimum) envers eux et nous leur devons de reconnaître notre inaptitude.


Pour bien démarrer… mon expérience personnelle est la suivante : le bouche à oreilles a été essentiel pour moi. Nous avons tous une connaissance qui connaît quelqu’un qui a un chien, et c’est comme cela que tout a commencé pour moi. Le chien de la voisine d’une tante avait la manie de se prendre pour un chien de traîneau, le problème a été réglé en quelques séances. Cette personne en a parlé à une réunion de tricoteuse (eh oui) et à son médecin, qui en a parlé à un patient, et c’était parti. Bien entendu, il faut compter plusieurs mois avant de recevoir des demandes permettant de remplir son agenda, mais les gens se parlent et c’est bon pour nous si nous faisons du bon travail. Parallèlement à cette communication plutôt passive, j’ai aussi fait passer des annonces dans les journaux locaux avec des textes d’accompagnement autour du comportement du chien et de son dressage, et monté un site Internet. Mon plan marketing était lancé.


Quant aux relations avec les autres professionnels du chien… aie aie aie, sujet délicat. Vous savez que j’exerce aussi le métier de comportementaliste et que j’ai plusieurs responsabilité dans la communauté des comportementalistes. Après toutes ces années, je pense qu’il faut avancer sur la pointe des pieds et avec un maximum d’humilité lorsque nous voulons nous présenter à des professionnels du monde du chien qui ne savent pas en détail qui nous sommes et ce que nous faisons.


Les comportementalistes ont l’image de vouloir donner des leçons aux autres, alors évidemment, cela rebute certains. Il y a des éleveurs qui nous regardent avec méfiance, de même que certains vétérinaires qui nous reprochent de négliger les causes pathologiques aux comportements. Mais dans ces deux catégories il y a aussi des gens qui nous respectent et nous envoient des clients. 


Je reviens aux éducateurs canins : je pense que nous sommes un peu moins « suspects » aux yeux des vétérinaires, éleveurs et toiletteurs qui pensent que nous ne faisons que du conditionnement. S’ils savaient que notre rôle ne se limite pas au dressage !


Si la relation entre les éducateurs canins et les comportementalistes n’est pas toujours harmonieuse, c’est qu’il y a encore du travail à faire, de la communication à mettre en place.

Le dialogue est indispensable : parlons-nous pour mieux nous connaître et améliorer notre complémentarité.


En conclusion, j’ai rappelé à mon amie que tout le monde a débuté un jour, qu’il faut se prendre en main et prendre des risques (tout en essayant de les prévoir au maximum). L’échec n’est qu’une étape infructueuse dans le processus d’apprentissage.

 

  • Laurence Bruder Sergent auteur du livre « la cause des chiens »

     

     

     

 

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4 décembre 2007 2 04 /12 /décembre /2007 13:58

Bonjour à tous,

Si vous souhaitez revoir l’émission de ce matin, « Cest mieux le matin », vous pouvez suivre ce lien : http://alsace.france3.fr/emissions/c-est-mieux-le-matin/ 

 

 

 

Ma rubrique commence à 10min35 et dure jusqu’à 14 minutes.

Aujourdhui jai traité de lopportunité doffrir un animal à Noël.

Offrir un chien ou un chat à Noël ?

 

Les achats de cadeaux de Noël ont commencé et peut-être hésitez-vous pour un proche ou un enfant, entre l’offrande d’un objet ou celle d’un animal. Vous avez une idée là-dessus Laurence.

 Oui, cette question m’est chère, j’aimerai remettre les choses en perspective.

 

 Le symbole est totalement différent, un être vivant n’est pas un objet, il serait bon de ne pas l’oublier et de bien y réfléchir si l’on veut éviter de remplir en janvier les boxes déjà surchargés des refuges.

 A quoi faut-il penser quand on n’a jamais eu d’animal avant et qu’on s’apprête à en adopter un ?

 Passés la joie et le ravissement (si tout va bien) des premiers instants, le bénéficiaire de ce si beau cadeau va devoir prendre en charge un certain nombre d’obligations en termes de temps, d’argent, d’activités, que l’on n’aura pas forcément prévus à l’avance et qu’il n’avait pas nécessairement programmé lui-même.

 

Un chien doit être promené plusieurs fois par jour et comme un chat ou n’importe quel autre animal, il a besoin d’être nourri, stimulé, soigné et éduqué. Son nouveau maître sera-t-il capable d’assumer ces tâches parfois ingrates ?

 

 Et si c’est un cadeau pour un enfant ou un parent, un ami ?

 S’il s’agit d’un enfant que l’on veut gâter ou à qui on espère sincèrement apprendre le sens des responsabilités, s’imagine-t-on que ses promesses seront tenues ? Le sortir lorsqu’il fait froid et humide, ramasser ses excréments, le laver, le brosser…. Avec le temps certains bambins oublient vite le sens des responsabilités et les engagements qu’ils avaient pris. Il faut donc bien considérer que la responsabilité vous reviendra probablement très vite. Quand le chiot aura grandi par exemple, ou que le ravissement du début se sera atténué.

 

 Et puis il ne faut pas oublier que pour promener un chien, il faut un minimum de capacités physiques !

 Tout à fait, même avec le plus léger des spécimens il faut savoir tenir une laisse, se baisser pour ramasser ses excréments ou lui nettoyer les pattes au retour. Lorsqu’il s’agit d’une personne qui ne dispose pas de toutes ses forces en raison de son état de santé ou de son âge, on peut se demander si c’est une bonne idée de lui fournir une charge supplémentaire.

 

 Donc on dirait que vous êtes plutôt contre l’idée d’offrir un animal à Noel...

 Je ne suis pas forcément contre, je mets simplement en garde les gens. Décider de la couleur d’un manteau est une chose, choisir un animal pour quelqu’un d’autre en est une autre.

 Pensons en termes de respect de la vie.

Un être vivant n’a pas la même valeur qu’un beau livre ou un vêtement à la mode. Est-il normal de vouloir satisfaire une envie de faire plaisir sans se préoccuper des émotions et du devenir de ce qui ne sera peut-être qu’une passade ?

 Si malgré ces informations vous souhaitez tout de même adopter un chien ou un chat pour Noël, nous aborderons la semaine prochaine les lieux d’acquisition. Où chercher un chien ou un chat en Alsace, que faut-il savoir ?

 

 

Le saviez-vous ?

 Un être vivant n’a pas la même valeur qu’un beau livre ou un vêtement. Pensez à la responsabilité liée à la détention d’un être vivant. Son bien être dépend de vous.

 

 

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2 décembre 2007 7 02 /12 /décembre /2007 15:35

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30 novembre 2007 5 30 /11 /novembre /2007 09:56

Bien sûr vous connaissez les traits de caractères de votre chien : ses préférences alimentaires, sa place favorite pour se reposer, ses petits travers, ses jouets adorés, les copains avec lesquels il aime jouer et les « ennemis » qu’il vaut mieux éviter en promenade.

 A part ces éléments que vous avez probablement observés chez votre compagnon, savez-vous qu’il y a des choses qui ne se voient pas et qui sont pourtant essentielles pour comprendre nos différences ?

 Penchons-nous aujourd’hui sur certains aspects de l’odorat canin et de l’usage qu’ils en font.

 Nous sommes d’espèces dissemblables, nos codes comportementaux et nos modes de fonctionnement le sont aussi.

 Pour saluer un congénère et apprendre qui il est, les humains échangent une poignée de mains ou une carte de visite. Ils lisent ainsi les informations écrites sur le morceau de papier, mais aussi celles qui fait résonance en eux dans le regard de leur interlocuteur, sa manière de se tenir, de marcher, de parler ou de sourire.

 Les chiens, lorsqu’ils font connaissance, se flairent le postérieur, la région génito anale plus précisément. Ils apprennent qui est leur vis-à-vis par ce rituel de salutation olfactif. Les hormones contenues dans les glandes anales sont effectivement porteuses d’informations bien plus révélatrices que les quelques lignes du bout de papier que l’on vient d’échanger si l’on est un humain.

 De même, lorsque votre chien s’éternise sur une odeur durant votre promenade et que vous le tirez pour accélérer la marche, vous l’interrompez alors qu’il est en train, en quelque sorte, de lire son journal. C’est en effet par le marquage que les autres chiens ont transmis leur identité sexuelle, leur statut social, ainsi que les « dernières nouvelles » sur leur état émotionnel ou de santé. En marquant ces pistes volontairement à un endroit de passage, l’auteur de la signature olfactive a une intention communicante. Il est utile et intéressant pour votre chien d’en prendre connaissance, il varie ainsi son quotidien et s’informe sur son environnement. Il est donc conseillé de lui accorder quelques secondes plutôt que de le tracter pour finir la balade au plus vite.

 Enfin, sachez que certains chiens sont capables de flairer l’odeur d’un corps à 80 mètres de profondeur ou de faire la différence entre des substances extrêmement proches l’une de l’autre. Cela demande bien entendu un entraînement rigoureux, mais les capacités sont là, il s’agit simplement de les exercer, ou plutôt de ne pas les laisser s’éteindre.

 Laurence Bruder Sergent

 www.comportement-canin.com 

POUR LES DERNIERES NOUVELLES D'ALSACE DU 2 DECEMBRE 2007

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