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16 janvier 2007 2 16 /01 /janvier /2007 16:47

Pour les Dernières Nouvelles d'Alsace du 21 janvier 2007

 

   

 

Devenir propriétaire d’un chien, oui mais…votre mode vie, vos moyens financiers, votre caractère même sont-ils compatibles avec cette charge ? Et puis comment être un bon maître, comment vivre heureux avec un chien, de quoi a-t-il besoin ? Voici quelques éléments pour vous permettre d’y voir plus clair.

 

 

Tout d’abord, pensez à lister vos contraintes en termes de budget, de place et de temps à lui consacrer. Un chien nécessite un minimum de soins et d’attention, autant le prévoir pour éviter les mauvaises surprises. Si vous détestez les sorties quand il pleut ou ne voulez pas vous soucier d’un animal, vous pouvez d’ores et déjà oublier l’idée d’en adopter un.

Il faut aussi vous demander ce que vous attendez de votre compagnon et ce que vous allez, de votre côté, lui apporter.

Vous rêvez d’un husky mais vous habitez un studio place Kléber et n’êtes pas sportif ? Il faudra bien vous rendre à l’évidence que ce n’est pas possible. Par contre, si vous êtes dynamique et passez la majeure partie de votre temps à des activités sportives à l’extérieur, un tel chien vous suivra et appréciera de se dépenser.

Il est bon de savoir que le chien est un animal social, c’est-à-dire qu’il a besoin d’occupations et de stimulations. Si vous travaillez beaucoup et qu’il devra passer toute la journée seul, cela revient à lui imposer un « désert affectif » inapproprié. Il pourrait développer des troubles de comportement pour combler l’ennui que vous lui imposez.

Un chien doit être éduqué, au moins à la propreté. Aurez-vous la patience de répéter certains exercices, de prendre le temps nécessaire à son dressage, de lui inculquer les règles de vie en cohabitation avec les humains et les autres animaux ?

Pensez aussi à vos temps de vacances ou de déplacement professionnel : à qui pouvez-vous le confier ?

Si vous avez des enfants, sont-ils en âge de comprendre qu’il faut respecter les temps de repos et de repas de l’animal, et qu’il n’est pas un jouet ou un poney sur lequel s’exercer ? La tâche d’apprendre à tous (animaux et humains) à se respecter n’est pas toujours de tout repos, notamment avec les jeunes individus.

Vous l’aurez compris à la lecture de cet article, avoir un animal de compagnie est une responsabilité dont il faut avoir conscience dès le départ pour s’éviter les déceptions, à soi-même et à l’être vivant qui n’avait rien demandé.

 

 

Laurence BRUDER SERGENT

www.comportement-canin.com

 

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3 janvier 2007 3 03 /01 /janvier /2007 17:06

Pour les Dernières Nouvelles d'Alsace du 7 janvier 2007

Il est important de faire une nuance entre les chiens qui remplissent une fonction particulière et ceux à qui l’on demande d’être simplement une compagnie auprès de leurs maîtres.

S’il est aisé de comprendre qu’un chien qui aide une personne handicapée, qui va visiter des personnes âgées ou qui seconde l’homme lors de recherches, est considéré comme « d’assistance »,  la distinction est moins nette pour d’autres animaux.

Le fait de travailler consiste à mener une tâche particulière.

La compagnie implique par contre de vivre en étroite relation avec quelqu’un, de participer à sa vie, de « l’accompagner », lui « tenir compagnie », sans forcément qu’il y ait un objectif autre que la seule présence.

Ainsi un chien qui vit à l’extérieur de la maison peut être considéré par ses propriétaires comme « de compagnie » parce qu’à leurs yeux il n’a pas de fonction établie.

Pourtant il ne rentre jamais dans la maison et n’est pas promené tous les jours, on ne joue pas avec lui, il se contente de son jardin pour tout paysage et de quelques instants d’attention au moment de lui déposer sa gamelle de nourriture. Il n’y a donc pratiquement aucune interaction entre lui et ses propriétaires, il vit quasiment seul, et gère son ennui comme il peut (généralement en dormant s’il n’a pas de distraction ou en aboyant contre les passants).

Ce chien-là est plus un chien de travail qu’un animal domestique puisqu’il ne partage rien avec les humains et que son rôle consiste à protéger le territoire des intrus : il est placé en interface entre l’extérieur et l’intérieur du domicile et se considère donc comme le gardien.

Et l’on s’étonnera, un jour où il a exceptionnellement le droit de rentrer dans la maison, qu’il se conduise mal, s’agite et courre comme un fou dans toutes les pièces, voire marque les meubles de son urine.

Personne n’a pourtant jamais pris la peine de lui apprendre les règles de vie dans la maison : il ne peut donc pas se conformer à un système auquel on ne l’a pas habitué.

Ce sont bien ses propriétaires qui lui ont attribué cette place !

Soyons donc vigilants aux projections que nous faisons sur nos chiens sans nous soucier de leur manière de voir les évènements. Leur réalité n’est pas la nôtre….

 

 

 

Laurence Bruder Sergent

www.comportement-canin.com

 

 

 

 

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1 janvier 2007 1 01 /01 /janvier /2007 18:25
A vous-même et à ceux qui vous sont chers,
 
 
 
j'adresse mes meilleurs voeux de santé et de prospérité pour 2007.
 
 
En souhaitant que nous soyons toujours vigilants quant aux mieux-être de nos chiens et de nos congénères et que nous continuions, les uns et les autres, à oeuvrer dans ce sens....
 
 
 
 
Bien cordialement,
 
Laurence Bruder Sergent
Comportementaliste
 
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22 décembre 2006 5 22 /12 /décembre /2006 10:18

Pour les Dernières Nouvelles d'Alsace du 24 décembre 2006

 

 

 Aujourd’hui est un grand jour pour ceux qui fêtent Noël, du moins chez les humains.

 On va festoyer, partager de bons moments avec nos proches, déguster de savoureux petits plats  et ouvrir des cadeaux par dizaines.

 Que se passe-t-il pour nos chiens ?  

 

 

Notre tendance à attribuer des sentiments humains aux animaux nous pousserait bien volontiers à préparer une « surprise » agréable pour nos chiens, dans l’intention de leur faire plaisir en les intégrant à la fête. Ils sont nombreux, ceux qui auront un petit quelque chose sous le sapin et des « extras » dans leur gamelle.

Gardons  l’esprit que pour Médor, le 25 décembre est un jour presque comme les autres, si ce n’est que le décor de la maison a changé, que ça sent bon les bredele dans la cuisine et que ses maîtres se sont mis sur leur 31.

Il se passe quelque chose, c’est indéniable. Mais quoi ?

Ne nous faisons pas d’illusion, il n’a pas conscience de ce qui se passe symboliquement pour nous.

N’oublions pas que nos chiens ne sont ni catholiques, ni musulmans, ni bouddhistes. Nos préoccupations festives ne les intéressent pas particulièrement, que ce soit les cérémonies officielles, les fêtes nationales ou religieuses.

Il est possible que votre compagnon désapprouve la venue chez vous d’invités bruyants ou d’enfants surexcités, au milieu des paquets cadeaux froissés et des petits fours appétissants mais non autorisés… alors si votre chien est « sensible », pensez à mettre tout le monde en sécurité en l’isolant le temps de la présence de vos visiteurs. Vous éviterez ainsi qu’il ressente un gros stress en voyant surgir un bonhomme rouge jovial et volubile ou que les plus jeunes le prennent pour test de leurs nouveaux jouets !

Le côté inhabituel de certains évènements inquiète beaucoup les chiens fragiles émotionnellement, alors mieux vaut prendre vos dispositions en préparant un lieu confortable garni de quelques occupations pour le faire patienter agréablement. Les jouets farcis de friandises pour chiens sont un excellent moyen pour cela.

Bonnes fêtes à tous et caresses à vos chiens de ma part !

 

 Laurence Bruder Sergent

www.comportement-canin.com

 

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18 décembre 2006 1 18 /12 /décembre /2006 20:02

 pour le prochain numéro du magazine "Atout Chien"

 

 

Si vous êtes un lecteur assidu de la presse cynophile, vous avez probablement noté l’emploi fréquent du terme « socialisation » dans les articles des professionnels du chien et du chat. Mais de quoi s’agit-il exactement ?

 

 

D’après le Grand Dictionnaire de la Psychologie, lorsqu’il s’agit d’humains, la socialisation est un « processus d’adaptation d’un enfant au milieu socio-culturel dans lequel il est élevé. »

Le sujet va apprendre les normes de la société dans laquelle il vit pour pouvoir y trouver sa place et y exercer une activité.

Cette définition précise que le sujet est considéré comme un être passif que son milieu doit modeler pour l’adapter à son environnement.

 

 

Si nous adaptons ces notions à nos chiens, on aura compris qu’il s’agit de les préparer à la vie en société, en cohabitation avec leurs congénères, les humains, les autres animaux, la ville, bref, tout ce qui fera son milieu futur.

 

 

Au commencement de la vie, lorsque la fratrie est encore complète avant d’être fractionnée dans plusieurs familles, ses interactions sont formatrices des normes en vigueur dans l’espèce : comportements alimentaires et exploratoires, jeux, conflits, simulacres de combat ou de prédation sont autant de moments forts dans l’apprentissage. C’est pour cette raison qu’il est vivement déconseillé de séparer les chiots de leur fratrie avant l’âge de 7 à 8 semaines, car c’est durant ce laps de temps qu’ils s’imprègnent des règles de vie des chiens. Si les petits sont séparés trop tôt, ils n’ont pas le temps d’acquérir les autocontrôles canins qui leur serviront de base plus tard.

Cette phase est appelée « intra spécifique », car il s’agit pour l’individu d’apprendre les codes de son espèce.

 

 

La mère est un agent de socialisation privilégié, mais elle n’est pas le seul. Les autres individus du groupe interviennent dans l’apprentissage et la formation des petits si on leur en laisse la possibilité. Certains éleveurs enferment les chiens de peur qu’ils blessent accidentellement les chiots et l’on comprend pourquoi c’est dommageable puisque plus il y a de contacts, mieux les petits sont socialisés.

 

 

Les humains interviennent dans la phase dite « inter spécifique », celle qui permet au chien de faire connaissance avec les autres espèces : les hommes eux-mêmes, (par les manipulations, les contacts affectifs, et même la seule présence lorsqu’aucune interaction n’est provoquée), les autres animaux (chats, chevaux, chèvres, moutons, volailles, et autres…). et avec les objets de la vie courante (voitures, cyclistes, piétons, tondeuses à gazon, jouets d’enfants etc.).

 

 

 

Les deux périodes se chevauchent et il est important de préparer les petits à un maximum de situations qu’ils seront éventuellement amenés à côtoyer plus tard.

 

 

Comme l’écrivait le Docteur Bernadette Quéinnec en 1981, « L'éleveur devra donc rester un certain temps avec les chiots, se laisser flairer, lécher par eux, les manipuler et leur parler.

 

Les chiots très manipulés petits seraient plus forts tant psychiquement que physiquement que leurs congénères non manipulés. […] Des chiots soumis depuis leur naissance à des stimulations répétées ont été plus tard mieux armés que des chiots n'ayant pas subi ces stimulations. »

 

 

 

Plus le temps passe, plus la capacité des chiots à acquérir de nouvelles connaissances sans peur excessive diminue (sans pour autant atteindre le point zéro).

Par exemple, si vous achetez un chiot élevé en cage jusqu’à l’âge de 5 mois et que vous l’emmenez vivre en ville avec vos trois jeunes enfants, il y a de grandes chances pour qu’il soit terrorisé par tout ce qu’il doit découvrir s’il n’y a pas été préparé : l’agitation citadine, les enfants qui crient, les véhiculent bruyants, les chats qui vivent aussi chez vous ou qu’il va croiser dans la rue, la télévision qui hurle et la machine à laver qui tourne.

 

 

Le danger de l’hyper stimulation 

 

On comprend l’importance du rôle de l’éleveur, mais attention aussi à ne pas stimuler à l’excès les petits. De la même manière que les jours d’école ne durent pas 12 heures pour nos enfants, on ne peut pas exciter des chiots à l’infini sans risquer de les pousser au delà de leur seuil de tolérance. Il est indispensable de leur laisser un temps de repos. Un minimum de prudence et de réflexion s’impose donc, et les éleveurs sérieux ne s’y trompent pas.

 

 

Si la socialisation n’a pas été effectuée, comment s’y prendre ?

 

Vous constatez que votre chien ou votre chiot, dès son arrivée dans votre foyer, développe des peurs dans certaines situations ? Prudence, prenez garde à ne pas adopter d’attitude excessive : ne sortez pas votre chiot à une fête foraine en plein « rush » car vous risquez de lui occasionner un traumatisme irréversible. Ne le confinez pas non plus à la maison en espérant que cela passera avec l’âge, car c’est faux : comment pourrait-il apprendre quoi que ce soit sur l’extérieur sans sortir de chez lui ?

Avec un peu d’expérience de la psychologie canine, du doigté et beaucoup de patience, un propriétaire peut aider son compagnon à découvrir sans stress de nouvelles situations, mais le risque de causer plus de mal que de bien est réel. Je ne peux que conseiller l’intervention d’un comportementaliste pour mener une thérapie comportementale et pallier aux manques de stimulations tout en respectant les émotions de l’animal, pour ne pas le brusquer, le braquer ou pire, le traumatiser.

 

à ne surtout pas faire

 

-    forcer le chien à affronter les situations qui l’inquiètent de manière brutale et non réfléchie

- ignorer les signes de stress qu’il donne (position corporelle de peur, regard fuyant, queue ramenée sur le ventre, tête baissée ou rentrée dans les épaules, refus d’avancer, grande agitation, perte de poils, formation de pellicules sur la peau au moment des sorties, etc….)

 

 

 

 

 

Laurence Bruder Sergent

Comportementaliste

Auteur du livre « la cause des chiens »

www.comportement-canin.com

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10 décembre 2006 7 10 /12 /décembre /2006 11:40

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8 décembre 2006 5 08 /12 /décembre /2006 16:41

Je vais te croquer, héhéhéhéhé !

 

Ah, tu le prends comme ça !? tu vas voir ! 

 

ok, ok, tu es la plus forte.

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8 décembre 2006 5 08 /12 /décembre /2006 16:16

Mais non, le chien loup ne va pas manger le chat !!

Behhhh, ça pue là-dedans :) !

Allez, viens ! Il fait beau, on va se promener !

Hééééééé ! Tu me tires les poils !!

Fainéant ! Tu veux vraiment pas avoir froid aux pattes, toi ! ' faut que je fasse tout !

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retour au bercail.....

Si je t'attrape, je te croque !

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8 décembre 2006 5 08 /12 /décembre /2006 15:54

Cette photo est magnifique, comme les autres. Voyez l'attitude du chien loup qui se laisse renifler, en penchant la tête sur le côté et vers le bas, les oreilles en arrière et le regard indirect. Il, ou plutôt elle (j'ai l'impression que c'est une femelle) donne l'information au cheval "vas-y, tu peux y aller, renifle, je ne ferai rien". Il y a aussi un soupçon de peur, mais ce n'est pas du tout l'impression dominante de la scène, c'est juste une manière de se laisser faire.

 

 

La suite des photos sur http://www.lupusek.com/galeria/Bonus. Ne les manquez pas, c'est vraiment magnifique.

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8 décembre 2006 5 08 /12 /décembre /2006 11:09

De magnifiques photographies du chien loup tchécoslovaque sont à voir ici :

 
Merci à Vincent Pfeiffer pour cette information www.pfeiffer-comportementaliste.com
 

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