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15 novembre 2006 3 15 /11 /novembre /2006 22:17

Une fois n'est pas coutume, ce soir, je me fâche ! et je me lâche.....

Une personne m'a dit aujourd'hui "mais vous n'êtes jamais joignable, j'ai essayé des dizaines de fois de vous téléphoner et cela ne répond pas !".

J'ai demandé quand, à quelle heure, et sur quelle ligne cette personne m'avait laissé ses coordonnées pour que je la rappelle.

Réponse "je n'aime pas les répondeurs, je ne laisse pas de messages !".

Mais alors, comment je peux faire pour savoir, moi, de quoi il s'agit et qui essaie de me joindre ???!!?

Faudrait-il que je laisse en plan les personnes qui sont venues me voir à mon bureau et qui sont en face de moi , que je réponde au téléphone en pleine consultation, que j'interrompe notre entretien sans aucun égard envers eux ?!?
Est-ce que cela serait une marque de respect  et de professionnalisme ?

Les gens qui viennent me voir ont fait l'effort de se déplacer, il est normal de leur consacrer du temps et de les privilégier par rapport aux appels téléphoniques. Si les gens ne comprennent pas cela, c'est dommage...... L'habitude d'obtenir tout ce que l'on veut, et tout de suite, rend certaines personnes invivables. Pauvres chiens qui vivent dans un tel contexte......on les comprend d'agir à l'image de leurs propriétaires, de prendre l'habitude de tout avoir sans attendre ! Mais si on me consulte, c'est justement pour se plaindre de ce comportement / miroir....

...

Ouf, cela va beaucoup mieux !
Merci de m'avoir lue, et excusez-moi pour ce "lâcher prise" que je me suis autorisé ce soir.

à bon entendeur....

Laurence

 

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9 novembre 2006 4 09 /11 /novembre /2006 21:24

Quand il se perd…

 

 

 

 

 

Des milliers de chiens et de chats sont égarés chaque année. Fugue volontaire, fuite face à un danger qui les a terrorisé ou malveillance, les raisons sont variées.

Pour les propriétaires très attachés à leurs compagnons, c’est un véritable traumatisme que de perdre un être si proche d’eux. Ils se lanceront dans des recherches, passeront des annonces dans l’espoir de les retrouver, sans malheureusement toujours bénéficier du soutien du voisinage ou des professionnels qui seraient susceptibles d’avoir des informations à leur communiquer.

Pour les animaux eux-mêmes, comment ce changement de vie peut-il être vécu et surmonté ?

Bien qu’attachés à leur environnement, les chats se remettent relativement facilement d’un changement de maître, pour peu que la situation dans laquelle ils arrivent soit aussi agréable voire meilleure que la précédente. Si la nourriture est plus intéressante, les stimulations diversifiées, le lieu de couchage et les contacts affectifs tout aussi plaisants voire meilleurs, ils s’adapteront très vite (et on les comprend) à leur nouvelle vie.

Pour les chiens, il peut en aller autrement, mais pas toujours. Autant certains individus très indépendants se feront très vite à nouvelles habitudes, autant pour d’autres, ce sera difficile. Toutefois, cela pourra peut-être remettre du baume au cœur des maîtres désemparés, sachez qu’en tant qu’animal, votre compagnon s’adapte à son environnement, parce que sa survie est en jeu. Ainsi, si ses nouveaux maîtres prennent le temps de s’occuper de lui, de nouer des contacts étroits, de le promener, voire de l’éduquer, ils le stimulent mentalement et physiquement et peuvent l’aider à surmonter le traumatisme de la séparation. Il s’agit alors d’une question de temps pour que le chien se remette psychologiquement.

Les personnes qui adoptent des chiens ou chats préalablement abandonnés l’expérimentent quotidiennement : un animal dont on s’occupe se remet rapidement d’une situation traumatisante comme l’enfermement en cage durant de longues semaines. Certes il garde des souvenirs que l’on ne peut pas toujours effacer, mais dans la majorité des cas, cela se passe bien lorsque l’on est attentifs aux besoins du nouveau venu.

Laurence BRUDER SERGENT

www.comportement-canin.com

article rédigé pour les Dernières Nouvelles d'Alsace du 12 novembre 2006

 

 

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8 novembre 2006 3 08 /11 /novembre /2006 17:42

De 14h à 17h, je serai à la livrairie des Capuçins, à Molsheim, pour dédicacer le livre "la cause des chiens".

Venez nombreux !

Laurence Bruder Sergent

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8 novembre 2006 3 08 /11 /novembre /2006 16:50

Bonjour,

je serai présente ce dimanche au salon du livre de Sélestat, au Caveau Ste Barbe de 9h à 18h.

Si vous souhaitez vous faire dédicacer votre livre "la cause des chiens" ou si vous avez des questions concernant l'éducation de votre chien, je serai accompagnée d'une éducatrice.

à bientôt,

Laurence BRUDER SERGENT

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27 octobre 2006 5 27 /10 /octobre /2006 15:37

Pour les Dernières Nouvelles d'Alsace du 29 octobre

  

 

Peut-être avez-vous déjà entendu des phrases comme « tel maître, tel chien » ou encore « on a le chien qu’on mérite » ?

Voilà l’une ou l’autres des réponses que certains propriétaires s’entendent dire lorsqu’ils ont eu le malheur de parler des problèmes qu’ils rencontrent avec leur compagnon à quatre pattes.

Soyons clairs : dans une grande proportion des cas, la majeure partie même, les humains ont une part de responsabilité dans la survenue d’incidents ou d’accidents. Lorsque des chiens attaquent des humains étrangers au système familial, il est pratiquement certain qu’une personne a dysfonctionné à un moment ou à un autre dans l’éducation de l’animal (depuis l’éleveur jusqu’au propriétaire), et c’est pourquoi celui-ci s’est cru autorisé à s’en prendre à un inconnu. Laissé en liberté totale, mal dressé, mal traité ou violenté au point de provoquer une agressivité forte, on ne peut pas toujours reprocher au seul chien toutes ses erreurs de comportement.

Mais il reste encore un pourcentage, même s’il est minime, de personnes qui subissent alors qu’elles ont tout fait pour l’éduquer dans les règles de l’art. Les erreurs de casting ne sont pas si exceptionnelles que cela. Quelques exemples rendront probablement cette explication plus limpide :

-         une jeune femme adopte un molosse pesant 2 fois son poids et se plaint de n’avoir aucune autorité sur lui (et pour cause, il se prend pour son protecteur et empêche qui que ce soit de l’approcher)

-         un couple de personnes âgées se voie offrir par les enfants un jeune chiot à qui il faut apprendre à être propre, éduquer, et contrôler (comment le pourraient-ils alors qu’ils parviennent à peine à prendre soin d’eux-mêmes ?)

-         un couple qui travaille, avec trois enfants vivant en appartement adopte un chien de berger qui a besoin de longues heures d’exercice tous les jours alors qu’ils sont absents du matin au soir (comment s’étonner des destructions occasionnées par l’animal qui tourne en rond comme un lion en cage ??).

Est-ce la peine de désigner des coupables dans ces histoires déjà suffisamment déplorables ? Cela ne ferait progresser aucune de ces situations.

On peut par contre regretter que les personnes qui ont vendu ces chiens, qui sont donc sensées connaître leurs besoins et leurs limites, n’aient pas fait preuve de davantage de sérieux professionnel en informant les acheteurs des risques qu’ils encourraient.

   

Laurence Bruder Sergent

 www.comportement-canin.com

 

 

 

 

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24 octobre 2006 2 24 /10 /octobre /2006 13:19

L'équipe de Jean Luc Delarue recherche pour son émission "toute une histoire", des propriétaires de chiens qui ont été confrontés à l'agressivité de leur animal envers eux-même ou envers des humains étrangers.

Si vous voulez témoigner, merci de contacter Charlotte Attry au 01 53 84 33 95.

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18 octobre 2006 3 18 /10 /octobre /2006 21:59

Quelques questions des internautes et mes réponses qui vous aideront peut-être....

Comment se procurer le livre "La cause des chiens", les premiers avis des internautes, le sommaire, les préfaces.... Tout est là !

Allez voir sur www.comportement-canin.com !

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13 octobre 2006 5 13 /10 /octobre /2006 09:10

Pour les Dernières Nouvelles d'Alsace du 15 octobre

 

  

 

  Devant la mine parfois si craquante de nos chiens, nous avons tous tendance à les bichonner un maximum afin de leur rendre la vie la plus agréable possible.

Oui mais voilà, est-ce vraiment leur rendre service que de les materner de la sorte ?

Certains petits malins profitent de notre gentillesse (laxisme ?) pour exiger toujours plus d’attention, de câlins, de présence, de nourriture, de temps de promenade jusqu’à, parfois, nous rendre la vie infernale. De simples animaux de compagnie, ils peuvent devenir dictateurs et se prendre pour des pachas au point de ne plus accepter la moindre contrariété.

Pourtant la vie est pleine de frustration, que ce soit chez les chiens ou chez les humains. Alors, pourquoi voulons-nous leur éviter tout déplaisir puisque c’est contraire à leur réalité et à la nôtre ?

Parce que nous voulons qu’ils nous aiment.

C’est parfois aussi simple que cela. Nous pensons que plus nous les aimons, plus nous serons gentils avec eux, et plus ils nous seront attachés et fidèles. Mais l’affection ne s’achète pas ainsi, le respect non plus.

Une des merveilleuses capacités de nos animaux est de s’adapter aux contraintes de leur environnement. D’ailleurs, il est plutôt facile de s’adapter au confort et au luxe. Mais comment vont-ils ensuite supporter de bénéficier de moins de privilèges, alors qu’ils y ont été habitués depuis toujours ? Et pourquoi vous respecteraient-ils, s’ils considèrent que tout leur est dû ?

Prenons l’exemple de ce petit chien très gâté, qui avait pour habitude de savourer une saucisse de Strasbourg à 16h. Le jour où son maître a omis de la lui donner, il s’est « oublié » sur son lit ! En fait il ne s’agit nullement d’un accident, mais d’une volonté claire et nette de la part du chien de montrer son mécontentement.

La frustration et l’attente ont l’avantage de nous faire apprécier encore plus ce que l’on nous offre, alors ne soyez pas au service de votre chien si vous voulez qu’il savoure vos « cadeaux ».

 

 

 

Laurence Bruder Sergent

 

 

 

www.comportement-canin.com

Auteure du livre « la cause des chiens »

 

 

 

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11 octobre 2006 3 11 /10 /octobre /2006 15:32

 Pour le magazine Atout Chien de décembre 2006

 

 

Devant la bouille parfois si craquante de nos chiens, nous avons tous tendance à les bichonner un maximum afin de leur rendre la vie la plus agréable possible. Oui mais voilà, est-ce vraiment leur rendre service que de les materner de la sorte ?

Certains petits malins profitent de notre gentillesse (laxisme ?) pour exiger toujours plus d’attention, de câlins, de présence, de nourriture, de temps de promenade jusqu’à, parfois, nous rendre la vie infernale. De simples animaux de compagnie, ils peuvent devenir dictateurs et se prendre pour des pachas au point de ne plus accepter la moindre contrainte.

Pourtant la vie est pleine de frustration, que ce soit chez les chiens ou chez les humains ! Alors, pourquoi voulons-nous leur éviter tout déplaisir puisque c’est contraire à leur réalité et à la nôtre ?

Parce que nous voulons qu’ils nous aiment.

Eh oui, c’est parfois aussi simple que cela. Nous pensons que plus nous les aimons, plus nous serons gentils avec eux, et plus ils nous seront attachés et fidèles. Mais l’affection ne s’achète pas ainsi, le respect non plus. Et nos chiens ne connaissent pas la valeur des efforts que nous faisons pour eux.

Pensez-vous que votre chien sait que vous vous ruinez pour lui, que vous courrez entre votre travail et les courses  pour le laisser seul le moins possible ? Pensez-vous qu’il connaît la valeur des paniers hors de prix, laisses et colliers customisés, croquettes hors de prix que vous achetez pour lui offrir ce qu’il y a de meilleur ?

Une des merveilleuses capacités de nos animaux est de s’adapter aux contraintes de leur environnement. Et pour cause, il est plutôt facile de s’adapter au confort et au luxe. Mais comment vont-ils ensuite supporter de bénéficier de moins de privilèges, alors qu’ils y ont été habitués depuis toujours ? Et pourquoi vous respecteraient-ils, s’ils considèrent que tout leur est dû ?

La frustration et l’attente ont l’avantage de nous faire apprécier encore plus ce que l’on nous offre, alors ne soyez pas au service de votre chien si vous voulez qu’il savoure vos « cadeaux ». La meilleure façon de le traiter est de ne pas oublier que c’est un chien, que ses besoins ne sont pas les nôtres. Cela ne veut pas dire qu’il doit être nourri aux restes et à l’eau de vaisselle et que votre bichon peut rester dehors par moins vingt degrés, sans jamais aucune relation chaleureuse entre vous ! Il a évidemment besoin d’un minimum de contacts, de sorties, d’une nourriture adaptée et de promenades selon ses besoins, mais pitié, n’en faites pas le chihuahua de Paris Hilton !

 

 

 

 

Babou est un bon gros caniche qui avait pour habitude de savourer une saucisse de Strasbourg quotidiennement à 16h. Le jour où son maître a omis de la lui donner, il s’est « oublié » sur son lit ! Vous croyez qu’il s’agit d’un oubli, d’une erreur ? En fait il ne s’agit nullement d’un accident, mais d’une volonté claire et nette de la part du chien de montrer son mécontentement. Si en plus il peut en profiter pour marquer son odeur sur le lieu de couchage de son propriétaire, pourquoi s’en priverait-il ?

 

 

Suggestion : Ok pour la saucisse quotidienne, mais quand cela arrange le maître, pas quand le chien le veut ! Parfois le matin, parfois le soir, après une promenade, pour le plaisir ou en récompense d’une obéissance quelconque, le chien sera alors dans l’attente et plus dans l’exigence ! Et ne croyez pas qu’il fera une dépression chronique si son repas n’arrive pas pile à l’heure. Il attendra, comme tout le monde.

 

 

 

 

Peps est une chienne qui aime emmener sa maîtresse en promenade. Lorsqu’elles sortent toutes les deux de la maison, c’est elle qui décide de tourner à droite si elle veut appeler au parc, ou à gauche pour arpenter les rues de la ville. Si par malheur Madame a décidé de prendre la voiture pour aller un peu plus loin, Mademoiselle s’assied d’autorité sur le siège passager, surveille la route tout en posant une patte autoritaire sur la cuisse de la conductrice. Si d’aventure, comble de contrariété pour Peps, le mari souhaite se joindre à elles, il est forcé de s’asseoir à l’arrière du véhicule.

 

 

Suggestion : et si les maîtres reprenaient en douceur la place qui est la leur en imposant fermement, mais calmement, leurs décisions ? Si Peps entraîne sa maîtresse à gauche, elle se retrouvera immédiatement amenée à l’opposé. Si elle résiste ? Une petite friandise ou son jouet préféré l’incitera probablement à avancer pour l’obtenir. Idem pour la voiture : sa place sera dorénavant au choix de ses propriétaires, à l’arrière de la voiture, bien attachée pour rester conforme à la réglementation, ou dans le coffre sécurisé pour elle.

 

 

 

 

Kanay est un mâle croisé de 4 ans. Il vient d’arriver dans la famille suite au décès de son ancien maître, et veut déjà imposer sa volonté à ses nouveaux propriétaires. Il se couche sous la chaise de Monsieur à table pour l’empêcher de s’y asseoir confortablement, se sert dans les assiettes laissées sans surveillance et tente régulièrement d’entrer dans la chambre à coucher. Il a déjà menacé à plusieurs reprises lorsqu’on lui a demandé de se pousser un peu (il est toujours dans le passage).

 

 

Suggestion : attention, Kanay a des habitudes de pacha qu’il entend conserver dans sa nouvelle vie, et il va falloir que ses nouveaux maîtres imposent leur autorité sans se faire mordre pour autant. Ce dernier ne veut pas renoncer à tous ces privilèges sans rechigner, d’autant qu’il a déjà donné des signes d’agressivité.

Des petites astuces vont permettre aux propriétaires d’empêcher Kanay, l’air de rien, de prendre le pouvoir sur eux : des barrières pour bébé seront installées au seuil des portes de la cuisine, du salon et de la chambre. Les portes resteront ouvertes, et Kanay verra ses maîtres mais ne pourra pas les rejoindre à sa guise, il devra attendre l’autorisation pour cela.

Lorsqu’il se trouvera dans une des pièces à laquelle ses maîtres veulent accéder, on lui demandera gentiment de sortir, en le félicitant lorsqu’il se sera exécuté.

 

 

 Laurence Bruder Sergent

Comportementaliste en Alsace

www.comportement-canin.com

Auteure du livre « la cause des chiens »

 

 

 

 

 

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11 octobre 2006 3 11 /10 /octobre /2006 12:32

Pour le magazine Santé Pratique Animaux du mois de novembre 2006 

 

 

 

Partager la vie d’un chien, c’est connaître de grands bonheurs, mais aussi des inquiétudes et parfois de la tristesse.

De la même manière que lorsqu’il s’agit d’un humain, nous ne savons pas toujours comment réagir lorsque notre compagnon souffre. Même si c’est très difficile, prenons un peu de recul et observons quelques instants la situation d’un œil objectif.

Tout d’abord, si vous constatez des comportements inhabituels chez votre chien (voir encadré), la première chose à faire est d’aller consulter un vétérinaire. Lui seul peut diagnostiquer un problème anatomique et vous aider à le traiter.

Une fois que vous savez ce que vous pouvez faire médicalement pour lui, il vous reste à organiser votre quotidien.

Evitez de forcer votre animal à supporter des situations qui pourraient lui occasionner de la gêne ou de la douleur : ce n’est pas le moment d’organiser le goûter d’anniversaire du petit dernier, avec tout plein d’enfants surexcités qui voudront le caresser ou jouer avec lui. D’autre part, si vous avez plusieurs animaux, chiots ou chatons facétieux et quelque peu insolents, le mieux serait peut-être de permettre à votre « malade » de se reposer tranquillement dans une pièce au calme.

S’il a des difficultés à manger, proposez-lui un lieu paisible et laissez-lui tout le temps de déguster son repas, à son rythme et sans le stress de se voir chaparder sa part avant qu’il ne l’ait terminée.

De même s’il refuse de manger, respectez cela. Il sait très bien de quoi il a besoin, et peut-être son organisme réclame t-il un peu de répit. Ne vous inquiétez pas s’il saute des repas durant quelques jours. Un coup de fil au vétérinaire traitant pourra vous rassurer si cela vous occasionne une inquiétude, mais sachez qu’un chien peut rester plus d’une semaine sans manger (mais pas sans boire).

Pour les promenades, adaptez vos sorties à ses possibilités du moment. Si votre chien ne doit pas trop se dépenser et qu’il est fou de l’eau, évitez de le soumettre à la tentation en vous promenant au bord d’un étang. De même, plutôt que de le laisser en liberté s’il vous a été conseillé de le mettre au repos, gardez-le en laisse, et rallongez la promenade de quelques minutes de marche. Ceci est valable par exemple si le chien a été opéré et ne doit pas forcer pour ne pas abîmer son squelette, mais qu’il est apte à marcher à allure modérée.

Vous avez l’habitude de prendre votre chien dans vos bras et de le promener ainsi comme si c’était un nourrisson ? Attention, car s’il a mal, il n’appréciera pas forcément d’être dérangé, et pourrait devenir menaçant pour vous faire comprendre qu’il a peur que vous lui occasionnez de la douleur. Faites-lui donc des caresses lorsqu’il est de lui-même en train de vous inviter à les faire. Par exemple : il est allongé, vous venez vous asseoir à côté de lui. S’il se met sur le flan, pose sa tête sur votre cuisse ou vous donne la patte, c’est probablement qu’il attend un geste de votre part. Caressez-le alors tout doucement, en lui parlant calmement et sans prolonger indéfiniment la séance car elle pourrait le lasser assez rapidement. Si par contre il ne bouge pas d’un poil, se met à trembler, vous regarde d’un air inquiet ou se met à gronder, laissez-le tranquille ! Il a tenté de vous prévenir, alors ne négligez pas ces signes.

Au sujet de son lieu de couchage, il y a aussi lieu d’être vigilant. S’il a coutume de dormir sur un lit ou un canapé et qu’il a mal à l’arrière train, il serait judicieux de lui proposer plutôt une couche très confortable qui ne lui demandera pas l’effort de sauter. A vous de trouver quelque chose de plus agréable pour lui que ce dont il a l’habitude, par exemple un coussin ou un vieux vêtement vous appartenant. Il n’aura envie de changer que si ce que vous lui proposez est plus intéressant que ce qu’il avait avant. A vous donc, de vous organiser pour lui rendre la vie moins douloureuse.

Si vous devez voyager avec votre chien, veillez à lui préparer une place confortable, avec éventuellement une couverture qu’il apprécie et pourquoi pas quelques peluches ou tissus qui portent votre odeur. Il faut lui apporter une sensation de sécurité, prenez donc garde à ce qu’il ne soit pas brinquebalé dans les virages. Et si possible, ne faites pas un trajet trop long. Il ne serait pas raisonnable d’infliger une souffrance supplémentaire à un animal qui ressent déjà un grand inconfort.

Votre chien mérite que l’on s’occupe de lui de manière un peu plus laxiste que d’habitude, surtout si c’est un mauvais passage et qu’il s’agit de lui rendre la vie plus facile durant quelques temps. Il sera toujours temps par la suite, lorsqu’il sera rétabli, de remettre les bonnes habitudes en place.

Les signes qui doivent vous alerter et vous inciter à consulter :

-         Si votre chien est apathique,

-         il ne mange pas correctement,

-         s’il refuse de jouer,

-         passe beaucoup de temps à dormir,

-         s’isole, se déplace lorsque vous vous approchez de lui,

-         devient menaçant lorsque vous voulez le caresser ou le prendre dans vos bras,

-         grogne et a peut-être déjà mordu son maître

-         tout ce qui vous paraît inhabituel selon son caractère et ses habitudes

 

 

 

Laurence Bruder Sergent

Comportementaliste en Alsace

Auteure du livre « la cause des chiens »

 

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